donc devoir être l'egaidés originairement comme de
véiitables gemmes, en raison de ce (jii’ils sont réellement
une extension du lissu de la mère liypertropliiè
sur divers points, autour desquels le tissu ambiant se
raiéiie peu à peu ensuite et s’at iopbie graduellement.
Ces gemmes étudiés au microscope, depuis le moment
de leur première apparition jusqu’à celui où
ils prennent les caractères de corps embryonnaire,
sont composés de granule s ; et ceux-ci sont eux-
mêmes composés de petits globules unis par nn li-
ijuide liomogene et limpide. L ’amas des granules qui
constituent les gemmes est nn tissu glutineux qu’on
reconnait être un peu plus transparent que le tissu
de la mère, lorsqu’après les avoir écrasés sous le compresseur,
on les observe comparativement sous le
microscope.
(.es observalions faites sur les corps reproducleuis
nommés sporules par M. Andrziouski et propagules
par M. Bory-St-Viucent , nous semblent suffisantes
pour nous autoriser à les regarder comme des corps
gemmiformes, ou des gemmes qui sont devenus des
embryons destinés à se séparer de leur mère et pourvus
à cet effet d ’organes de locomot ion ou de translation.
On peut donc les caractériser par les noms
de gemmes d’embryons ciliés el libres. I.es corps libres
et vaguants oliservès par MM. Andrziouski et
Bory-St-Vincent, et non encore figurés jusqu’à ce jour,
sont les embryons déjà formés et séparés de la
mère. Ce sont donc de jeunes individus spongillaires
(v. pl. I el II, fig. ( f et g ) qui ont déjà parcouru la vie
•a \ :
N O U V E L L E S R E CH E R CH E S .SUR L A SPÜ N G IL IÆ . 123
gemmaire et qui sont même sur le point de passer de
l ’ état embryonnaire à fé la t d’être né; c e s t ce que
nous démontrerons dans notre deuxième mémoire
sur les Spongilles.
Nous avons dit que parmi un grand nombre de
Spongilles qui meurent dans les vases remplis d’eau
stagnante, on trouve quelques individus qui au mo ment
où ils sont réduits à une cliarpente spiculaire ,
se reproduisent par des sortes de caïeux (v. pl. 2,
fig. Ss" et Ss"‘).
Cette sorte de corps reproducteur non observée jusqu’à
ce jour dans les Spongilles, nous semble devoir
être regardée comme un corps gemmiforme ou un
gemme d ’embryon f ix e , c’est-à-dire destiné à se développer
sur place. Voic i les faits sur lesquels nous
fondons cette détermination :
Lorsqu’en observant à l’oeil simple ou à la loupe
des Spongilles réduites en apparence à leur charpente
spiculaire , on aperçoit qnel(|ues points blancs ou
verts, selon les variétés de Spongilles, et de forme spbé-
l iq u e , on peut reconnailre que dans les endroits ou
fo n voit ces points blancs ou verts, il existe encore
autour des spicules s i l iceuses , une legere coucbe du
tissu glutineux de la mère, et c’est de ce dernier reste
du tissu vivant de cette mère qu’on voit surgir les
petits tubercules blancs ou verts et opaques qui sont
situés soit à la surface , soit dans l’intérieur de la
charpente spiculaire de leur mère morte par 1 effet
d’une atrophie graduelle qui laisse pour résidu des
parcelles de détritus organique par décomposition
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