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d’embryons libres, el les antres par des corps oviformes
d’arrière-saison. Mais ¡usc(u’an printemps de
i84o, il nous avait élé impossible de conserver vivantes
les masses spongillaires que nous voulions observer
de très-près. Tous les observateurs qui ont
étudié les Spongilles savent que les masses de ce corps
organisé meurent el se corrompent très-promplemenl.
En variant les moyens de conserver les masses spongillaires
dans leur élat de vie, nous finîmes par réussir
complètement au moment même où nous croyions
que nous serions forcé de recouiir à d’aiili'es procédés
qui nous auraient occasionné une grande perle de
temps.
Dans le but de réunir un très-giand nombre d’observations
suivies et e.xactes, autant qu’il nous seiait
possible , il nous fallait avoir sous notre portée tous
les éléments nécessaires; et ces éléments devaient être,
1° toutes les sortes de corps reproducleurs, i° tous
les embryons qui en proviennent, 3" les individus
spongillaires parvenus à leur état parfait, et 4° les
masses spongillaires. Il fallait enfin que ces corps
organisés pussent vivre assez longtemps dans nos vases
pour que nous fussions en mesure de donner à nos
reclierclies une première valeur. Nous disons une première
valeur, parce que, quoique les Spongilles de
divers âges ou états, soumises à nos observations ,
nous parussent jouir d’une vie complète, nous devions
penser qu’en les dérobant aux circonstances
babiluelles dans lesquelles elles jouissent de toute la
plénitude de leur vie, il se pouvait que les résultats
NOUVEL LE .S R E CH E R CH E S SU R LA SB O N G IL L E . 181
de nos oliservalions n’eussent point toute 1 exactitude
désirable. Cette réflexion nous détermina alors à aller
observer les Spongilles de divers âges, soit dans leurs
sites naturels, à la portée de la v u e , soit en les amenant
à la surface de l’eau, soit en les plaçant dans des
vases pleins d’eau aussitôt après les avoir retirées du
fond de la rivière. On peut faire ces observations, soit
sur les bords du canal, du lac ou du fleuve où l’on
trouve des Spongilles , soit en bateau , ce qui est encore
plus commode, afin de pouvoir parcourir en
moins de temps toutes les localités, et de pouvoir
s’arrêter à volonté dans celles qui sont les plus favorables
au but qu’on se propose.
Les résultats des premières observations que nous
avions faites sur les Spongilles conservées dans des
vases placés dans notre cabinet, et sur celles que nous
relirions momentanément de l’eau sur les bords des
canaux, des lacs et des fleuves, étaient bien présents
à notre pensée. Mais nous ne pouvions et ne devions
point encore nous croire en état de les formuler nettement.
Nous crûmes donc devoir nous borner à considérer
nos premières observations sur les Spongdles
comme un travail préparatoire, propre à rendre des
observations ultérieures plus fructueuses, du momenl
où nous aurions pu leur donner une valeur comparative
et un caractère en quelque sorte experimental.
Pour arriver à un résultat d’observations comparatives
qui pussent nous fournir, sinon tons , du moins
un nombre suffisant de faits les plus impoilants delà
vie des Spongilles, nous crûmes devoir joindre encore