cet amas amorplie de globules glutineux, avant, pendant
I’eclosion on sa sortie de l’oeuf, et méme(iuel-
t|ues jours après cette sortie, et en le comparant d’une
part an tissu des ernbiyons gemmaires, et de l’autre
au tissu glutineux des Spongilles très-jeunes, nous
avons pu reconnaître cpie cette substance globulo-gln-
tinense et amorphe des corps oviformes, cjuoic|ue ne
contenant pas encoi e des spicules siliceuses, ressem-
lile tellement an tissu des embryons gemmaires et à
celui des très-jeunes Spongilles, cpie nous n ’avons
pu nous refuser à lui assigner un caractère embryonnaire.
D’antres motifs nous ont déterminé à le faire. Nous
avions affirmé à M. Turpin, membre de l ’Académie des
sciences, cpii nous avait dit avoir trouvé des spicules
siliceuses dans l’intérieur des corps ovifoi'ines, cjue
jamais leur substance devenue globulo-glutineuse ne
nous en avait offert. Ayant trouvé un jour uu certain
nombre de corps oviformes cpii nous paraissaient
presque entièrement vides de leur substance embryonnaire
, nous en écrasâmes plusieurs sous le compresseur
, et nous les observâmes ensuite sous le microscope.
Dans le nombre de ces corps oviformes presque
vides, nous en trouvâmes un( i) qni contenait encore
clans son intérieur une portion de sa substance globii-
lo-glutinense, dans laquelle s’étaient formées plusieurs
spicules siliceuses très-courtes et à extrémités mousses,
tandis que les spicules formées au dehors des coques
, i )V. lig ./ .. Pl. I,
NOUVEEI.E.S RECHERCHES SU R I-A S P O N G IE i.E . K l l
sont eu général plus longues et à extrémités pointues.
Ce fait, cpii a pu se présenter cpielquefois à l’observation
de M. Turpin , doit être constaté avec beaucoup
d’attention , parce qu’il arrive fréquemment que des
apparences de spicules siliceuses, courtes et mousses
à leur extrémité, se montrent aussi à la surlace des
coques, et semblent être situées dans leur intérieur;
quelquefois les coques, toujours plus minces, des oeufs
criblés, ou de première saison, paraissent contenir
dans leur cavité des spicules siliceuses, tandis quon a
sous les yeux de véritables plis de l’une des tuniques
de ces coques. On s’assure alors que ce ne sont que
des apparences de spicules , puisqu’en faisant glisser
l’une sur l’autre les deux lames de verre du compresseur,
011 voit s’effacer les plis qui existaient, et s’en
former d’autres qui ne ressemblent pas toujours a des
spicules siliceuses.
Le fait déjà observé par M. Turpin, et constaté
par nous-même, du développement éventuel d’un
tissu spongillaire spiculifère dans l’intérienr d’une
coque, nous semble être une preuve bien démonstrative
du caractère embryonnaire assigné par nous a
l’amas de substance globulo-glutineuse des corps oviformes,
puisqu’une petite portion de cette substance
restée dans l ’ intérieur d’une coque presque vide, a pu
s’y développer en tissu glutineux spiculifère ; ce qui
n’arrive sans doute jamais quand les corps oviformes
sont plus ou moins remplis par la substance globulo-
glutineuse.
On peut voir dans la ligure oe’ pl- 1, à’ un corps
B o n ite . — Z o o p liy lo lo g ie . ”