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-Ù V O Y A ( ’,E DE LA BONITE.
Dans la (|uali'ièiiie, des individus dont lout le corps
était recouvei L d’oeufs (fig. 4“, pl. id.)-,
Dans la cinquième, enfin , des Hydres dont les Ilimeurs
qui recouvrent le corps sont des pustules en
voie de guérison (fig. 5“, pl. 111).
Dans nos expériences sur ces cinq catégories d’individus
, choisis dans ciiK| conditions principales de leur
vie, nous avons toujours obtenu, par notre procédé d’i mitation,
le même résultat que si la scissiparité avait dû
s’effectuer naturellement (v. fig. i “'— 5'", pl. 111).
La constriction légèie produite par une ligature
circulaire, faite au moyen trim clieveu, a toujours
suffi, au moyen d’un noeud simple, pour déterminer
la séparation ou la division du corps de ces Hydres
en deux moitiés, qui ont ensuite poussé les rejetons
des jiai lies qui leur manquaient pour être des individus
complets.
Cette division ou celte scissiparité expérimentale
des Hydres , au moyen d’une constriction artificielle,
s’est opérée, en décembre i84o et janvier i8 4 i , en
(leux ou trois jours. Nous avons vu des Hydres dont
le noeud simple avait glissé, et qui étaient ainsi soustraites
à la constriction , ne pas se couper, el celles
dont le noeud n’avait pas coulé, se partagèrent en
deux moitiés, qui reproduisirent ensuite les parties
([ui devaient les compléter.
Nous aurions pu multiplier ces ligatures el obtenir
des divisions on partages d’Hydres en plusieurs fragments;
mais ces résultats de la miiltiplicilè îles ligatures
devant être les mêmes <pie ceux si bien connus
NOUVELLE.S ItECllERCltE!-' SUR L’IIYDRE. 27
ipi’oii obtient C i l multipliant les c ou p u r e s , nous nou s
eu somme s abstenu.
Notre but , au reste, en produisant à volonté el
dans toutes les saisons la scissiparité des Hydres au
moyeu d’un procédé d’imitation de la nature, était de
pouvoir observer sous le microscope le mécanisme
[ilivsiologiqne de ce troisième mode de reproduction
des Hydres.
Nous savions déjà, d’après les observations de Trem-
blev, de Roesel el par nous-même, combien la scissiparité
naturelle (v. fig. i — 5, pl. III) est un fait bien plus
rareque lesdeux autres modes de reproduclion,et nous
étions , par le fait même de cette rareté, au dépourvu
d’Hydres que nous désirions pouvoir observer sous le
microscope, pendant ropéralion de leur scissiparité
naturelle. A défaut de ces individus qui se divisent ainsi
naliirellement, nous dûmes recourir à ceux que nous
mettions dans la nécessité de se reproduire de cette
manière. Nous devons faire remarquer (pie nous n’avons
jamais serré le noeud simple de manière à couper
le corps (lesHydres. Nous avons, an contraire,
toujours mis beaucoup de précautions à n’appliquer
le cheveu servant à la ligature qu’avec lenteur, et à
n’exercer dans tous les cas qu’une constriction légère.
Nous pensions à priori que cette constriclioii artificielle
produirait une iiritatioii physiologique et
déterminerait la constriction naturelle ou la rétraction
du tissu des Hydres, cpii devait amener leur séparation
en deux moitiés. Les résultats obtenus confirmèrent
notre prévision.