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intérieure est glutineu.x, blanc-jaunâtre on vert. Il est
composé de globules de diverses grandeurs, dont
plusieurs sont groupés en agrégats diversiformes, qui
présentent des expansions, et changent lentement de
place, ainsi qu’il a été démontré par M. Dujardin.
d, des corps sphéroïdes plus ou moins comprimés,
jaunâtres, qu’on doit considérer comme des oeufs
remplis de germes de Spongilles.
Nous avons pu observer les corps sphéroïdes le-
producleurs décrits par MM. Link, Raspail, Gervais et
Turpin, an commencement de leur développement, et
nous les avons figurés dans leur premier état, où’ ils
sont iransparents et recouverts de globules disposés
en stries rayonnantes à leur surface. — En comprimant
graduellement un corps sphéroïde (oeuf ou sporange)
à son état parfait, pour en faire sortir les germes,
nous avons observé que le contenu de I’oenf est tantôt
une masse de globules de diverses grandeurs, sur les
bords de laquelle se détachent des vésicules claires et
recouvertes de petits globules, et tantôt une masse de
vésicules seulement, recouvei tes de globules. Ces vésicules,
qui ne tardent pas à crever, nous semblent être les
germes rudimentairesdesSpongilles,etchacuned’elles,
destinée à devenir l’embryon libre qui se développe sou)
forme de Spongille, se présente à l’observation comme
Y individu réel ( ,) , tandis que les globules et les agré-
(i) Nous avons émis cette opinion en 1838, alors qu’il était en-
corepermis de croire que les oenfs des spongilles pouvaient être des
sporanges; mais nous avons rectifié cette interprétation en consta-
NOUVELLES RECHERCHES SUR LA SPONGILLE. 209
gats de globules du tissu glutineux d’une Spongille développée
ne doivent être considérés que comme des
parcelles vivantes, semblables aux fragments de branchies
et d’autres tissus cutanés qui se meuvent lorsqu’on
les a séparés du corps de l’animal.
5“ Que des Spongilles, coupées en plusieurs morceaux,
ont continué de vivre et de s’accroître.
6° Que des Spongilles jeunes, très-rapprochées sur
la même lige, se soudent et forment alors un seul
tout.
7° Qu’on voit aussi se former à la surface de l’enveloppe
extérieure, des corps arrondis, glutineux,
qui semblent être des gemmes, on bourgeons, et une
extension aréolaire dentelliforme du tissu spiculifère
de l’enveloppe extérieure ( i ).
8“ Que nous n’avons point vu de pores extérieurs,
ni d’oscnles semblables à ceux décrits dans les éponges,
et que, par conséquent, l’absorption du liquide
qui alimente le courant toujours sortant par un seul
tube (unique oscille extérieur) se fait par endosmose. »
L’appréciation de ces résultats nous conduit d’abord
à confirmer une partie des observations faites par
MM. Grant, Dutrochet, Gervais, Dujardin et Turpin ;
tant dams notre premier mémoire ( V. p. 1 13 et suiv. ) que les vésicules
ou grands globules de l’intérieur des oeufs spongillaires ne se
séparent jamais pour se disséminer et former des individus isolés.
(i) Nous nous sommes assuré plus tard que tous les gemmes sont
intimes et non périplicriques , et que les corps arrondis et l’extension
aréolaire ne sont que les divers aspects sous lesquels se pré-
.scnte l’enveloppe de la Spongille en se raréfiant plus ou moins.
Bonite. — Z o ophy tolog ie. 14