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158 V O Y A G E U E EA BONITE,
mètre; a- la disparition du tissu glulineiix de la mère
d’où ils sont nés; 3” Tapparilion de spicules siliceuses
dans leur tissu devenu moins translucide; 4° l’aspect
memhraniibime de leur surface extérieuie. C’est en
observant ces embryons spongillaires nés de gemmes
fixes sous le compresseur et au microscope qu’on peut
facilement saisir les caractères des embryons gemmaires
fixes des Spongilles. Nous verrons bientôt comment
s’opère leur passage de l’étal embryonnaire à leur état
parfait.
Deuxième phase ou état embryonnaire des individus
spongillaires provenant des corps reproducteurs ovi-
fonnes ou ovules.
Cest le passage de l’état liquide globulino-aqueux à
la consistance globulo-glutineuse de la substance contenue
dansles coques, qui marque le passage de la
vie de fovule spongillaii-e à la vie d’embryon fixe provenant
de ces ovules. En décrivant ce passage, nous
nous sommes attaché à démontrer que les globules
glutineux dont lamas forme l’ovule spongillaire, ne
sont point et ne doivent point être considérés comme
des sporules animales. C’est donc réellement cet amas
amorphe de globules glutineux qui doit être considéré
comme un embryon spongillaire fixe provenant des
corps oviformes ou ovules; et cet amas de globules
glutineux, quoique non encore circonscrit par une
surface membraneuse uniforme (V. fig.£e;'‘',oe''“T“' T“"),
nous semble ne pouvoir être comparé qu’à la vésicule
n o u v e l l e s R E CH E llCH E S SU R L A S PO N G IL l.E . I a 9
du germe des oeufs ovariens des animaux supérieurs ,
ou qu’à l’ovule uiiivésiculaire des animaux inférieurs,
en admettant que ces vésicules du germe passent a l’etat
em b r y o n n a i r e en s’organisant plus ou moins en blastoderme
ou en blastème.
Le développement embryonnaire de la substance
contenue dans les corps oviformes criblés ou non criblés,
se fait sous l’influence de la température du
printemps et de la belle saison, et sous celle de l’action
du courant continu de Feau aérée des rivières,
des canaux ou des lacs alimentés par des sources.
Nous sommes parvenu à faire éclore la plupart des
c o r p s oviformes d’arrière-saison, recueillisen automne
et en hiver, en cbangeant fréquemment Fean des vases
où nous les conservions et en produisant momenta-
némenl un courant artificiel en les faisant passer d’un
vase dans un autre. Nous n’avons pas eu besoin de
recourir à ces courants à l’égard des corps oviformes
criblés que nous avons recueillis au printemps et au
commencement de l’été; il nous a suffi de changer
tousles jours l’eau de leur vase, pour obtenir leur éclosion,
et souvent peu après qu’ils avaient été formes.
Nous avons déjà dit que les ovules criblés (Fig. cd\
pl. I) éclosent en versant, par un ou plusieurs trous,
l e u r 'substance glutineuse qui se place en général en
dessous et autour de ces corps oviformes, tandis que
c’est toujours par le goulot dirigé en dehors que les
corps oviformes non c ib lé s livrent passage à Famas
de leurs globules glutineux.
En étudiant dans les deux sortes de corps oviformes