Si) à l’avenir les emliryons libres ou propagules des
Spongiaires aux embryons vagants des Conferves, songent
à s’enquérir si les premiers revêtent les diverses
formtîs de filaments on de cils que M. Tburet a constatés
sur les propagules des Conferves.
ros (i), sous celui de gemmes (2), et enfin sous celui de boutures (3).
Les corps reproducteurs (pic M. Thuret et tous les cryptogamis-
tes nomment spores, sont pour nous des embryons provenant d’une
substance amorphe qui, en cet état, est une sorte d’ovule gcmmu-
laire, ou plutôt un gemme intime et sans coque, comme tout véritable
gemme.
I.a deuxième sorte de corps reproducteurs, qu’on pourrait appeler
gernmcs, est cette même substance amorphe qui pousse comme un
bourgeon coiitiim à l’individu mère, au lieu de s’en séparer comme
un embryon sporulaire.
Enfin, la troisième sorte de corps reproducteurs est tout fragment
très-petit et séparé d’une algue ou confervc vivante qui
peut former un nouvel individu complet. Les fragments ou boutures
soiit-ils tous éventuels ou obtenus par division expérimentale ?
M. Tburet ne parle pas de boutures naturelles, ni de la scissiparité
de la Faucheria Ungeri. Il ne mentionne réellement qu’une seule
sorte de spores qui deviennent des embryons vagants, ou se montrent
sous forme de gemmes continus à la mère, et ce sont les premiers,
qui ressemblent beaucoup aux embryons ciliés, libres et
vagants des spongilles.
( ! ) V o y e z le s figu r e s 2 0 , 33, P l . 1 1 , T . 19 , B o t . an n . S c . N a t . 2« s é r ie ,m a i 18 4 3 .
(2) V o y e z le s figu r e s 3 5 , 36, P l . 1 2 .
( 3) M , T b u r e t en p a r le e t u e les lig u r e pa s .
N O T I C E S U R L E S P R I N C I P A U X R É S U L T A T S D O B S E R V A T I O N S
E T d ’ e x p é r i e n c e s R E L . I T I V E S A L A C O L O R A T I O N , A U X
M A L A D I E S , A L A M O R T , A l ’ É T A T C A D A V É R I Q U E E T A U X
M O N . S T R U O S I T É S D E L A S P O N G I L L E .
Cohralion. 11 est tvè.s-difficile, pour ne pas dire impossible,
de faire parvenir des matières colorantes
Irès-lènues dans le tissu vivant des Spongilles.
Les premières expériences dans lesquelles nous
nous proposions de faire pénétrer les particules colorantes
de l’indigo et de la laque de garance, ne nou.s
ayant donné jusqu’à ce jour que des résultats négatifs,
nous nous proposions de faire de nouveaux essais avec
des substances dont les molécules colorantes devaient
être beaucoup plus ténues que celles que nous avions
employées.
Pendant que nous songions à nous les procurer, une
circonstance fortuite nous permit de constater le fait
suivant :
Ayant placé un individu spongillaire bien vivant,
et fixé sur une tige de cératophyllum, a 1 extrémité de
la tige de notre bassin microscopique, pour l’étudier,
nous le laissâmes deux jours sans changer 1 eau. La tige
qui portaitcet individu était une aiguille à coudre ordinaire;
elle ne tarda pas à s’oxyder. Nous trouvâmes une
poussière brune au fond du bassin et sur une poition
de la périphérie de la S p o n g i l l e . Nous eûmes alors 1 idée
d’observer cette Spongille pour voir si une portmn de
l’oxyde de fer dissous dans l’eau aurait pu pénétrer à
. - " i. jmFA- - V N -