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G4 V O Y A G E D E L A B O N I T E ,
ljui vivent constamment dans leurs conditions naturelles.
Quant aux oeufs d ’Hydres que nous avions recueillis
et conservés dans des vases, et qui étaient
placés dans une chambre dont la température n’a
jamais été au-dessous de trois à cinq degrés, ni au-
dessus de douze à quinze degrés centigrades au-dessus
de zéro , nous avons vu les premiers pondus dans les
premiers jours de n ov emb re , éclore fin janvie r ; les
autres oeufs que j ’avais recueillis cbez moi avaient été
pondus pendant le mois de d é c emb r e , et quelques-
uns même dans les premiers jours de janvier. Nous
en étudiions deux ou trois tous les cinq jour s , à partir
de la fin de d é c emb r e , et c ’est eu faisant ces o b servations
sous le mic roscope , à l’aide d’une compres sion
légère, et dans les moments où la lumière était
très-favorable , que nous sommes parvenu à distingu
er , à travers la coque , les principaux traits de la
formation des embryons dans Toeuf ( 7 ; . Pl. H, fig. 6,
7, 8); mais il faut avouer que la couleur brune de la
coque, l ’épaisseur et la sphéricité de Toeuf ne permettant
pas de bien distinguer les formations tissulaires et
organiques, nous avons été souvent danslanécessité de
faire éclater Toeuf, afin de pouvoir distinguer, dans la
substance plastique qui en sortait, les formes des embry
on s , au fur et à mesure qu’elles se prononçaient
mieux dans les oeufs de plus en plus avancés en déve loppement.
Nous donnons ici les principaux résultats de ces
observations:
1° Les oeufs ouverts avant le commencement tlu
N O U V E L L E S R E C H E R C H E S S U R L ’H Y U R E . Ü5
tiavail embryonnaire, présentent plus de liquidité,
et une viscosité moindre dans la substance qu’ils contiennent.
Nous présumons, mais sans pouvoir rien
affirmer positivement à cet égard, que cet élat de la
subslauce contenue dans les coques des oeufs des Hydres
que nous considérons comme étant caractéristique
de la vie latente de Toeuf, a duré de un mois à
un mois et demi : ces oeufs ont toujours été conservés
dans une chambre non exposée à un froid rigoureux.
1° Les oeufs ouverts à Tépoque du commencement
de la formation des embryons, pendant la durée et jus-
(pie vers la fin de ce travail embryonnaire, présentent
, dans la substance qu’ils contiennent , une gluti-
nosité qui augmente lentement; lorsque les coques
sont moins épaisses, et cèdent longtemps sous une
compression très-lente sans éclater, ou b ien , lors-
qu’en faisant éclater Toeu f , Tembryon, plus ou moins
a vancé , sort de la coque sans être trop déchiré, on
parvient à distinguer dans ces préparations plus ou
moins beureuses,on parvient à distinguer, disons-nous,
au centre de la sphère glutineuse de Temb ryon, un
certain nombre de globules un peu plus grands que
lesautres qui sont petits et épars dans le tissu glutineux.
C’est cet amas de grands globules (w. Pl. II. fig. 6 , 7),
dont le diamètre varie de i à 2/100 de millimètre, et
de petits globules d’environ i/3oo‘ de millimètre, qui
occupe sa cavité centrale et unique, qui sera plus tard
le sac stomacal et le tube du pied futur de Tembryon.
Lorsque cet embryon est près du terme de Téclosion,
il a commencé de pousser les rudiments des bras ; mais
Bonite. — Zoophytologie. ^