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meut. D’autres fois, ainsi que nous l’avons déjà d i l ,
c’esl la léte qui est la dernière sort ie, el c’est le jiied
qui saille le premier au dehors. C’est dans ces cas
qu’ou poui rait prendre le pied pour une tête non
encore pourvue de ses tentacules. Il faut alors s’as-
suier que la jeune Hvdre sort réellement en sens inverse,
ce qu’on ne peut reconnaître que lorsqu’elle
est presque entièrement dégagée de l’oeuf.
Fornmtiou des emhiyons boutuniires.
Nous savons déjà qu’une parcelle de lissu d’Hydre
non reformahle en tronçon s’a r ron d i t , et prend en
quelque sorte la forme d’/«i oeiij bouturaire. Nous
avons dit que cette bouture, devenue ro n d e , ressemblait,
dans cet é ta t , à un gemme, en raison de
sa nature t issulaire, et à un oeuf, eu raison de sa
forme et de son indépendance d’une mère.
Lorsque le travail de développement commence
dans cette sorte d’oeuf bouturaire , il se passe dans son
intérieur le même phénomène que nous venons d’oh-
server au centre d’un endtryon ovulaire. Po u r le reconnaître,
il faut porter sous le microscope une bouture
bien ronde , à limbe transparent et à centre coloré
translucide, et exercer graduellement e tbien lentement
la compression (pii, en amincissant le centre d e l ’em-
bryoïi boutura i re , permet d’y distinguer Tamas des
globules semblables à ceux de Tintérieur des embryons
ovulaires fv. Pl. Hl,fig. 4 "). Autour de cetamas
N O U V E L L E S R E C H E R C H E S S U R L ’H Y D R E . 09
de globule.s existe la couche de tissu glutineux de
Tembryon liouturaire cpi i , en exerçant sur les globules
intérieurs les mêmes mouvements d expansion
et de contraction lente, finit par les c rever , et produire
ainsi la cavité stomacale et des deux or i f ic e s ,
de la même manière que dans les embryons formés
dans les oeufs. On voit ensuite se former les rudiments
des bras qui sont cpielquefois placés plus ou moins
loin de la b ouch e , ce qui donne alors Taspect d’une
monstruosité.
Quoique nous nous soyons astreint à ne mentionner
ici que le développement des embryons proveiiaiil
de boutures très-petites et non susceptibles de se reformer
en tronçons , nous croyons cependant ne pouvoir
passer sous silence le procédé physiologique de
la rédintégration des tronçons traiisvei ses , longitudinaux
et obliques , qui résultent de coupures faites
sur le corps de THydre, dans ses trois principales di rections.
On sait que dans les tronçons trausverses du corps
ou du pied {y. fig. é— é', g , g", Pl. III), la cavité digestive
existe déjà, et c(ue l ’animal se complète en poussant,
soit seulement une tête ou seulement un pied, ou en
même temps un pied et une tête. On sait encore que
pendant toute la durée de ce travail de rédintégration,
THydre ne prend aucune nourriture par Tun de ces
orifices dn tronçon transverse. L ’eau aérée du milieu
ambiant absorbée par la peau intei ne, suffit donc seule
à Tentretien de la vie d’un tel tronçon. 11 nous a paru
(|ue ce tronçon n ’augmente jias de volume, et n acquiert