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])lus épaisses, de métiie nature, de même couleur el
de même aspect sur la Iraucliede seclioii, avec celle
dilTérence que la couclie e.xleriie est plus maripiée, el
d’uu asjiecl lanugineux, sur les bords de la trancbe
de section.
La substance conteiuie dans ces oeufs d’arrière-saison
est toul à fait serablalile à celle des oeufs de première
saison. Elle est eu effet d’abord composée d’eau
et de pelils globules, ensuite de grands globules qui
en coutieuneiit de pelils; enfin, à l’époque de la
maturité (le printemps de l’amiée suivante), lorsipie
ces oeufs d’ariièie-saison vomissent par leur goulot
leur substance intérieure, celle-ci est alors plus épaisse,
el composée de grands globules qui, tous, ont l’aspect
glutineux du tissu des Spongilles (v. pl. 1, fig. a, ê, y).
C’est au moment delà sortie decesgrands globules qu’on
aurait [)u constater si cliacun d’eux est un individu
appelé à se séparer de.s auli e s , et à revêtir graduellement
les mêmes formes que les gemmes ciliés et libres.
Nous avons observé, dans ce but , un très-grand nombre
d’oenfs d’ai rière-saison, et ces oliservatioiis, suffisamment
répétées, nous permettent d’affirmer que
l’amas de ces grands globules glutineux, sortis par le
goulot de ces oeufs, est destiné, de même que l’amas
des globules sortis d’un oe'uf de première saison, à se
convenir en une jeune Spongille, que nous verrons
bientôt être semblable aux Spongilles qui proviennent
des deux sortes de gemmes. Nos observalions sur ce
point doivent être considérées comme confirmatives
de celles déjà faites par M. Gervais sur la substance
N O Ü V E I .L E S K E CH E R C llE S S L R L A SPO N G IL L E . 133
q u i sort des oeufs de.s Spongilles , malgré la dilférence
de notre détermination par rapport à celle qu’il en a
donnée dans sa lettre à l’Académie, insérée dans les
comptes rendus de l ’année i 835.
Tmisièinc mode de reproduction des Spongilles.
C ’est la reproduction dite ipav scissipanlé que nous
avons vue s’effectuer au moyen de fragments protéi-
formes détacbés de très-jeunes Spongilles, ou par une
division naturelle des Spongilles adultes en deux ou
trois segments, ou enfin par une section artificielle
d’individus spongillaires de divers âges.
Les fragments naturels ou obtenus expérimentalement
de Spongilles adultes se prêtent difilciLemenl à
l’étude du mode de leur nutrition qui les rédintègre
et les transforme en nouveaux individus. Mais il n’en
est pas de même à l’égard des fragments protéiformes
(jui se séparent naturellement des prolongements
rliyzopodiqiies de très-jeunes Spongilles (v. l’expl.
des fig. 3 - 3 et 5, pl. 1). Nous verrons que le procédé
pliysiologique, d’après lequel ces Iragmenis
protéiformes de Spongilles s’accroissent et se nourrissent,
est plus facile à observer; ce qui nous
permettra de jeter quelque jour sur le mécanisme de
la iiuliilion et de l’accroissement des Spongilles jeunes
et adultes. Nous croyons devoir renvoyer l’étude de
ce procédé physiologique, lorsque nous traiterons des
pliénomènes de la vie des Spongilles ipii, après être
sorties du corps de leur mère , parcoureiil la série de,s
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