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102 V O Y A G E U E ].A BO N ITE ,
ovil'orme de premièi-e saison , <|ue celle substance
fornie trois pelils auras, dont uu sur cba(|ue côté et
uu eu dessous d’uu cor ps ovit'oi nre cr iblé ou de [>re-
mière .saison, tandis (|u’ il n’existe qn’nn seul anias
sphéroïde ou irrégulier au-dessus du goulot des corps
oviformes non criblés ou d’airiére saison. (Voyez la
figni'e o" '" d’un oeuf de celte sorte (pl. I), et les figures
A"'', S"'’, N " ', S“"-', pl. I l , i-eprésentaut lesdeux
sortes d’oeufs.)
Mais tout en assignant le car actèr e d’un tisssn on d’un
individu embryonnaire à la substance glohulo-gluli-
nense, avant, pendant et même (prelqnes jours après
sa sortie des corps ovifoirnes, nous avons constaté
(pie l’inclividnalité emliryonnaire est dans ce cas moins
nettement dessinée, s° parce que l’amas de globules
glutineux est amorphe, non encore circonscrit par
nue surface memliraniforme; 2“ parce qu’on ne trouve
point encore primitivement dans cet amas de globules
glutineux un certain nombre de spicules siliceuses
(jue nous avons vues exister de t rès-bonne heure dans
les embryons gemmaires des Spongilles; 3° enfin ,
jiarce que chacun des globules glutineux, quoique
susceptible à lui seul de devenir une Sjiongille, tend
à se confondre avec ses semblables, auxquels il est
agglutiné, an lieu de tendre à s’en isoler pour former
un individu distinct.
Ces faits résultant d’un très-grand nombre d’observations
répétées avec toutes les précautions convenables,
nous forcent de reconnaître que l’individualité
est bien moins prononcée dans la substance foiii nie
N O U V E E L E S R E CHER CH ES SU R E A SBONG ILE E . 1G3
par les corps oviformes des Spongilles. Nous verrons ,
en effet, plus tard, comment celte substance de nature
embryonnaire jieut former des individus isoles,
ou bien des individualités confondues au moment de
leur jiassage à l’état parfait.
D e u x ièm e p h a s e ou é ta t em h ijo n n a ir e d e s i/id m d a s
s p o n g ü la ir e s p ro v e n a n t de fr a g m e n ts p r o té ifo rm e s .
Lorsque le tissu homogène de ces fragments ( i) qui
se sont détachés des Spongilles très-jeunes provenant
de gemmes ciliés, s’est lacuolisé d’abord , on voit se
former dans et autour de ces lacuoles, des globulins
glutineux d’abord, plus tard des globules de même
nature. C’est à partir de ce moment qu’on peut assigner
au fragment nn caractère embryonnaire, puisqu’en
continuant de se développer, on verra s’y former
des spicules siliceuses, son tissu s’accroître et tendre
à être circonscrit par une membrane à sa périjiliérie.
Nous avons déjà dil que les fragments des Spongilles
adultes qui ont été séparés naturellement ou expérimentalement,
ne peuvent être considérés ni comme à
l’état d’oeuf, ni comme à celui d’embryon.
t r o i s i è m e p h a s e d e l a v i e d e s i n d i v i d u s s p o n g i l l a i r e s ,
o u D E l ’ É t a t p a r f a i t d e s s p o n g i l l e s .
Par Spongilles à l’état parfait nous entendons ici
un individu spongillaire obtenu par l’un des trois prin
( i) V o y e z la ligure du milieu de la bande 3-3 du fond n o ir et le
group e des ligures 5 de ce même fond no ir de la planche I.