M
■M
Stance glo])ulineuse de la vésicule du germe, et ce
n’est que lorsque l’oeuf de l’Hydre a revêtu la foime
sphérique (v. fig. 4“ , 5”, i ‘ — 5% pl. Il), qu’ou peut le
comparer réellement à lavésiculeprimordiale du germe
des animaux plus ou moins élevés dans la série. Nos
observations sur ce point de l’ovologie de l’Hydre nous
paraissenlcoïncider exactement avec celles de M. Martin
Barry, qui a publié les résultats très-importants
de rechercbes , faites avec le plus grand soin, sur l’oeuf
des vertébrés, dans les Transactions pliilosoplikpies
de la Société royale de Londres (V, pait. Il, i 838).
T.a tumeur ovifique iiorinale ou exceptionnelle est
d’abord peu saillante, parce que la substance qui distend
la peau est étendue en nappe, et ue forme (ju’un
petit amas de couleur blaucbe jaunâtre à la vue sim-
I)le. An fur et à mesure rpie cet amas de globules primitivement
amorphe s’accroît, il devient graduellement
hémispbéricpie, plus jaune, et enfin tout à fait
sphérique , et jaune foncé. C’est alors cpie la lame
transparente de la j)eau qui recouvre l ’oeuf formé se
déchire pour lui livrer passage; les bords de celte déchirure
cutanée se rétractent, et donnent à cette partie
de la peau la forme d’uu bouirelet circulaire, ou
mieux d’un godet sur lequel l epuse , pendant quek|ue
temps, l’oeuf encore agglutiné au tissu de la mère ,
quoitpie déjà dégagé de son enveloppe cutanée; c’est
à ce godet <pie Roesel a donné le nom de piédestal de
l ’enflure (s. l’expl. des fig. i “ — 8", 3‘ , C 5“, pl. II).
Si l’on porte un oeuf d’Hydre, immédiatement après
sa sortie à tiaversla peau de la mère, sous le micros-
NOtJVEIT.ES REGI IERCHES SUR I .TIYDRE. 47
cope, on trouve qn’il est compose diin amas de glo-
Imles de diverses grandeurs, depuis un Irois-ceii-
tième juqu’à deux centièmes de millimétré, el dune
enveloppe interne molle, glulineuse et homogène, alors
très-transparente (v. fig. 3 , 4 i pl- H)- Cest celte enve-
loppetpii, on se condensant, prend nue coulenrbriine,
translucide, et foiii.e la coque de cet oeuf. Lorsqu’on
écrase un de ces oeufs pondus depuis ([uelques joiii's ,
sous le compresseui', ou distingue alors lacilerneut que
celte co(pie est composée d’une première conche extérieure
brune, et d’une deuxième couche ou luiiicpie
interne , qui est très-mince et pellucide. On voit sortir
de celle cocpie une substance lilancbâtre, globii-
lino-visqueiise, transparente sur les bords et oj)aque
au milieu.
Nous avons vu ces oeufs, soit normaux, soit exceptionnels,
d’Hydies, qui avaient été pondus en novembre
et en décembre, éclore, les uns fin janvier ,
les autres dans le courant de février, et d’autres encore
en mars. Nous avons d’abord observe cette éclosion
sur im grand nombre d’oeufs normaux recueillis
à la campagne, en novembre 183g, en.snite sur un
nombre encore plus grand d’oeufs exceptionnels pondus
par les Hydres que nous avions nourries dans
nos vases pendant toute l’année i84o , et que nous
continuons d’élever.
Nos observations nous semblent donc devoii’ servir
à rectifier celles de Trembley, de Roesel, et à confirmer
celles qu’on doit à Pallas, à Wagler età M. Ebrenberg (i).
( i) Roo?ei en i 755 , tYii;-lrr en 1777 et M. Elirenbeif ; en 183g,