premier abord se rallaclier aux oeufs, el se confondre
avec eux. Ils ont été vus par Treiidiley; mais cet au-
leur si recommandable a commis à leur égard une
erreur qu’il est facile de rectifier en observant avec
beaucoup d’attention. Ces deuxièmes liourgeons exceptionnels
sont ceux cpii succèdent à des tumeui's
ipie Trembley et Roesel ont décrites et figurées comme
des pustules ou excrescences acuminées. C’est lors-
(pieces excrescences,d’abord claires, ensuite opaques
vers leui- sommet, redeviennent transpaientes, et
tendent à se dissipei-, tpie les bourgeons se produisent
sur le lieu même de l’excresceuce, ainsi qu’on peut
s’en convaincre directement. Tremltley a dit cependant
que les bourgeons poussent entre les excrescences
piisluliformes (V. Pl. ], fig. 3®, 3‘ , 3% 3", 3'’).
Voici du reste ce (|ue nous avons contamment observé
sur ce point. Lorsque l’excrescence pustidi-
forme est devenue moindre , transparente, et paraît
tendre à la guéiison , plusieurs ou même toutes ces
excrescences se dissipent graduellement, et disparaissent
tout à fait, lorsque les individus ne prennent jtas
de nourriture. 11 en est pourtant dans ce nombre quelques
uns (pii, plus vigoureux que les autres, poussent
quelques liourgeons, sans avoir cependant pris
aucune noiirriliire. Mais lorsqu’on les nourrit abondamment,
ainsi (jue l’a fait Trembley, chaque pustule
(suivant nous), ou chaque intervalle de pustules (suivant
Trembley), devient le siège d’un bourgeon. H
nous suffit de noter l’espèce de connexion des deuxièmes
bourgeons exceplionnels avec les excrescences
pusluliformes. Nous reviendrons , en traitant des oeufs
des Hydres, sur ces excrescences que nous avons d’a-
liord cru n’èire pas des pustules, et nous avons ensuite
acquis, en avril 1841 , la certitude qu’elles en
sont rioellemenl.
Nous avons dit (]ue lorsque l’excrescence pustuli-
forme est devenue claire et transparente, le bourgeon
se développe sur le lieu même de cette excrescence.
On voit alors sur les individus qui ont cessé de manger
depuis longtemps, et auxquels on n’a plus donné
de nourriture , on v o i t , disons-nous, sur ces individus
que la liase de l’excrescence se creuse en cul-de-sac
qui communique directement avec le sac stomacal de
la mère. On reconnaît facilement le cul-de-sac formé
sur la base même de Texcrescence et sa communication
avec l’estomac de la mère, au moyen de la couleur
brune, pins ou moins noire ou violacée, qui indique
la position du sac stomacal de l’Hydre à cette
époque. Les phénomènes subséquents du développement
de ces deuxièmes bourgeons exceptionnels sont
en général semblables à ceux du développement des
autres bourgeons.
Il nous semble résulter de nos observations confir-
matives de cellesde Trembley, et des expériences (¡ue
nous avons ajoutées à ces observations ;
i" Qu’on doit admettre chez l’Hydre une première
sorte de bourgeons (fig.i“— i". Pl. 1) qui se développent
normalement à la base du pied, et deux sortes de bourgeons
exceptionnels qui se développent sur tout le
corps de l’Hydre, les bras et le pied exceptés.