;
lenle de son tissu. Il arrive pourtant quelquefois que
des Spongilles qui se reproduisent sur quelques poinls
de leur corjis par ces soi’tes de gemmes d’embryons
fixes, offrent sur d’autres points où ils sont envabis
par des animaux microscopiques, des débris du tissu
organique déchiré par les animaux qui s’y meuvent
et s’agitent dans tons les sens.
Lorsqu’on porte sous le mici'oscope ces gemmes
(Temhijoiis fixes qui se présentent sous forme de petits
tubercules sphériques blancs ou verts selon les
variétés des Spongilles , qu’on a préalablement détachés
de la charpente spiculaire et qu’on a soin d’écraser
lentement sons le compresseur, on ne trouve
dansles plus petits et les plus jeunes de ces gemmes
qu’un tissu glutineux transparent et formé de granules
semblables à ceux des gemmes d’embryons ciliés
et libres. Mais lorsque les tubercules blancs ou verts
ont acquis le volume d’une sphère de près ou plus
d un millimètre de diamèlre, on trouve dans l’intérieur
de leur tissu écrasé sous le compresseur, des
spicules siliceuses en nombre proportionnel à la taille
des tubercules (v. pl. f, fig. G"‘).
Nous avons vu ces gemmes d’embryons fixes croître
rapidement et recouvrir peu à peu la surface de
la charpente spiculaire en pénétrant dans son intérieur.
Ce sont reellement de véritables gemmes qui se
transforment eu embryons toujours fixes sur le corps
de leur mère, et par conséquent dépoiu'vus de cils
vibrátiles à leur surface.
D’après ces obseivations lépélées uu assez grand
'î;.
N O U V E L LE S R E CH E R CH E S SU R E Y S PO N G IL LE . 125
nombre de fois, nous croyons pouvoir conclure que
le premier mode de leproduction des Spongilles s’opère
au moyen de gemmes dont il convient d admettre
deux sortes bien distinctes, savoir : des gemmes
d’embryons ciliés et libres , et des gemmes d embryons
non ciliés et fixes.
Un nombre plus ou moins grand d’embryons cdiés
et destinés à se séparer de la mère ne peuvent pas
toujours sortir de son corps, soit qu’ils se soient détachés
de son tissu, soit qu’ils y soient encore plus on
moins adhérents. Dans ce cas, les embryons ciliés retenus
dans le corps de la mère (v. pl. II, fig- S“ ) se
développent dans les aréoles inter-spiculaires, perdent
bientôt leur forme ellipsoïde, et deviennent irréguliers
en croissant dans les mailles du tissu raréfié de
leur mère qui semble ressusciter-
Ces embryons ciliés retenus dans le corps de leur
mère sont quelquefois très-nombreux et plus ou moins
rapprochés les uns des autres- On les voit, au fur et à
mesure qu’ils croissent, se toucher, se greffer et confondre
leur tissu, qui remplace alors le tissu de leur
mère qui s’était graduellement atrophiée. Les embryons
ciliés et retenus peuvent être considérés
comme intermédiaires aux embryons ciliés et libres et
aux embryons non ciliés et fixes. Néanmoins la distinction
entre les deux sortes de gemmes des embryons
des Spongilles ne peut êti'e effacée en raison
de ce que les premiers ou les gemmes d embryons
ciliés se forment quand une Spongille est dans toute
la vigueur de sa vie, tandis que les seconds ou les