spiculaire se désagrégé, et (jue les oeufs quelle contenait
sont entraînés par le courant.
Le deuxième genre de maladie des Spongilles est
leur atrophie graduelle, qui se produit sous deux
modes, ordinairement après la reproduction par
gemmes ou par oeufs.
Dans le premier de ces deux modes, l’atrophie est
produite par la raréfaction graduelle du tissu des Spongilles
mères qui se sont multipliées par gemmes ou par
oeufs de première saison.
C’est, au contiaire, par un raccornissement graduel
et par la transformation du tissu vivant en une seule
substance glutino-cornée qu’est produit le deuxième
mode d’atrophie auquel succombent lesSpongilles mères
qui se propagent par des corps oviformes d’arrière-
saison. C’est cette substance cornée qui les agglutine
si solidement entre eux, ainsi que nous l’avons dit.
A ce que nous venons de dire sur les maladies naturelles
des Spongilles , il faut joindre les mêmes états
pathologiques qui sont produits par des végétaux et
des animaux microscopiques qui, venant à pulluler
d’abord prodigieusement à leur surface , finissent par
envahir leur intérieur, et à les détruire très-rapidement.
(Voy. l’e.xplic. des figures S-, S% S^, S4,S 5, Pl. 3 .)
Les divers aspects maladifs et cadavériques des
Spongilles sont représentés dans les figures S“, S‘, S%
S", Pl. 3. (Voy. fexplic.)
On peut aussi obtenir des cadavres de Spongilles
mortes par dessiccation lente à l’ombre, ou prompte
par l’exposition à la lumière solaire, ou plus prompte
NOUVELLES RECHERCHES SUR LA SPONGtLLE. 225
en c o r e par leu r im m e r sion dans de s liq u id e s co iise rv a -
le iir s , et su rtou t dans l ’a lco o l.
[.es figures S‘ , S", Pl. 3, représentent deux individus
spongillaires tués par l’immersion dans l’espril-de-
vin, et ensuite desséchés.
La connaissance de ces divers aspects d’états cadavériques
des Spongilles nous semble devoirêtre considérée
comme un document applicable à tous les Spongiaires,
et comme pouvant servir à déterminer la
structure de ces corps organisés, dont la fossilisation
est plus ou moins complète.
Monstruosités ou anomalies des Spongilles.
Lorsqu’on est parvenu à bien caractériser l’individualité
isolée et distincte des Spongilles observées depuis
la première apparition du corps reproducteur,
duquel elles proviennent, jusqu’à leur état adulte et à
leur mort, on connaît Fétat normal de ces organismes
individuels. Lorsqu’on sait en outre que les individus
primitivement isolés sont très-susceptibles de se greffer
les uns aux autres, et de se confondre, on constate
cette tendance à la fusion des individualités, qui est
si fréquente dans les Spongilles, et probablement
dans tous les Spongiaires.
C’est cette fusion, cette greffe que nous avons vue
présider à la formation des masses spongillaires, qu’on
pourrait définir des monstruosités viables.
Les diverses figures des Planches a et 3 (voy. l’ex-
B o n i t e . — Z o o p l) \ to lo g ie . i 5