lificjiie qui n’offre cependant pas de difficultés trop
grandes , on est naturellement condui t à penseï' qu’il
ris aurantiaca, qui ava ient été vus, mais non pas suffisamment observés
par Jussicu, en 1 7 4 3 , par Trembley en 174 4 , p ar Roësel
on 1 7 5 5 , p ar Pallas en 1766 , et enfin ]>ar fV ag le r en 1 7 7 7 .
P our p révenii' toute e r reu r clans laquelle p ourraien t tomber les
o b se rv a teu r s , je crois à pro])OS de eommuniqucr c e qui su it. «
« L e s o b se rv ateu r s que nous venons de nommer, avaient vn en
aulomiie des noeuds (kiioten) globulaires qui se séparaient de l’Hydre
(tons, à ce qu’il p a ra ît, l’ava ient vu sur la variété jaune ) ; ces noeuds
sc d istinguaient des gemmes o rdinaires de ces p o lyp e s ; ils ne présentaient
pas de ca ra ctè re spécifique, quo ique P alla s les ait vus é clo re. »
« L ’observation de Bern, de Jussieu 3. été b r iè vem en t mentionnée
par Trembley en 174 4 ; elle se trou v e également indiquée dans les
Actes de l ’A cadémie de Suède de 17 46 (T. V I I I , p. 2 1 1). Il avait vu à la
base de la q u eu e , d eux points, d ont il av a it été emiiéché de suivre
le dév elopp ement. C ’était prob ab lemen t d eux globule s , qu’ il compara
aux sacs des oeufs des p ucerons d ’e au , et q u ’il p r it p ou r les
sacs des oeufs. Trembley eut. connaissance de ce tte observation jjar
une le ttre de Ré au n u ir , et il o b se rv a la même ch o se , toujours en
automne et en h iv e r , sans cependant rien décider . {Mémoires pour
servira l ’Histoire des Polypes, 1744, traduction do G o c t z c , p. 260,
2 fi3.) Roësel v ita u s s i ces oeufs en sur YHyd.vulg. aurantiaca,
et en donna une bonne figure ; il remarqua que ces oeufs étaient
hérissés de pointes, et il les re g a rd a comme une maladie des P o ly pes
{Amusement des inse cte s, t. I I I , p. 5 i 4). Pallas d é cr ivit ce
même phénomène en 176 6 , AAn^YElenchus Zoophytorum, e t il dit,
pag. 28 : Hanc p e r ovula propagationem ipse his meis oculis p e r je c -
tani ohservavi (J’ai o b serv é deux fois de mes ]>ropres y eu x , ce tte
p ropag ation p arfa ite p ar les ovules). Pag. 29 ; E x ovidis hydras
nasci aliquoties hyeme eg om e tv id i, ut duhium amplius non sit (J’ai
vu moi-mcme en h iv e r quelquefois naître les Hydres des o vules ,
de manière q u ’ il n’y a pas à en douter). On peut donc admettre que
NOUVELLES RECHERCHES SUR I7HYDRE, 91
n’y a qu’à mtilliplier les occasions, qu’à complélei-
les observalions el surtout des expér ience s , et qu’à
Pallas a vu ce rta inement éclore les oeufs de Y Hydre vulgaire, q u o iq
u e Schranck {Fauna boica, I I I , 2, p. 26 9 )y fasse des ob je ction s, en
soutenant que les H yd re s sont des outres simples. Après Pallas,
v in t le d o c teu r IVaglcr de Br imsw ick , naturaliste dont G ô z e et
0 . F . M ü llc r ont fait l ’è lo ge . Il p arle des sacs des oenfs (E ic r -
sacke) de YHyd. grísea e t de YHyd. p a llen s , qn’il avait trouv é s
soigneusement co llés con tre le v e r r e on les ra c in e s ; il donne la h -
gn rc de trois ou quatre dejces oeufs sphériques {Wagler, M is c e lla -
nées n o u v e a u x , I, p. 707 et 820, 1778). Ces connaissances restèrent
ensuite longtemps au même point. Schrank re je ta , en i 8 o 3 , les
oenfs, p arc e q u ’il n’y a v a it pas d’organes de génération ; d n a point
fait d’o b se rv ation s ex ac tes . Schivcigger rassembla en 1820 tontes
ces opinions, et il d oute , comme S ch ran ck , de la réalité des oe ufs ;
il rega rde les tumeurs comme des granules tuméfiés de la substance
{Manuel cVHistoire naturelle, p. 324 <-’ > 325).»
« Il n’y a que R o ë se l qui ait dé cr it et figuré ces globules comme
hérissés. J’ai été à même, au commcucement de ju in de ce tte année,
d ’o b se rv e r ces faits trè s-ex a c tcm cn f, près de Berlin. C’ était, comme
chez R o ë se l, sur la v a r ié té o rangée AcYHydre vulgaire. Le s aigu d -
lous co u v ren t toute la surfa ce de ces oeufs et se bifurquen t aux
sommets. Le s oeufs hérissés sc dé v e lo pp en t à la base du pied, là où
cesse la ca v ité stomacale, dans le paren chym e du co rp s , dans un
endro it b lan ch â tre , g landula ire, l ’o v a ire p é r io diqu e ; ils sont p ortés
s ix à h u it jo u r s dans une enve lopp e mcmbrancnsc de la peau et
de l ’u té ru s ; la mince euvelop])e se rompt, les globules tom b en t,
et le p o lyp e m eu r t, à ce qu ’il p a ra ît, b ien tô t après la chute du
de rn ie r oe u f , q u o iqu ’il soit bien v iv an t pendant tout le temps
de la ges ta tion . O r , ces oeufs de l’Hydre, dont j ’en ai vu q ua tre sc
p rod u ire dis tinctement d’un seul in d iv id u , e t dont j ’en conserve
d eux v ivan ts et les d eu x autres desséchés d’après ma méthode com-
muni(|uéo eu i 83 5, ont une bien plus grande ressemblance encore