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tenieiil iiiie question pendante depuis près de cent
ans. Nous devons ra|)peler ici (pie, de même que Pallas
c( Wagler, M. Elirenherg n’a point méconnu les
(xnifs des Hydres, sur les véritables caractères ovologi-
(pies desquels Trembley et Roesel étaient restés indécis,
et n’avaient point osé se prononcer affirmalive-
ment. Dans son tiavail sur l’oeuf de l’Hydre , inséré
dans son mémoire sur les infusoires fossiles, M. Eli-
renherg n’ayant jioint donné une descrijilion de ces
tumeurs ni dn jiliénomène physiologique de ce genre
d’ovilication , nous avons cru devoir essayer de remplir
celle lacune en rectifiant l’assertion trop rigoureuse
de ce célèbre naluraiiste relativement à la place
«Jatrc- de. ce giohule, je l’examinai avec le plu.s grand soin et à
« difterentcs rei inses , à l’aide des meilleurs verres grossissants;
« mais je ne pouvais y apercevoir ni raouvenK'nt ni vie. L a figure
« 2 représente nn de ces globules avec nn grossissement du double .
Quelque arrondi q u ’il soit, il n ’est point lis s e , mais semblable à
« un hérisson de mer, garni de petites pointes ténues e t inégales. Du
■ reste, il est Iraiisparc-nt et de couleur foncée. A yant la pensée
-■ que C C S globules pourraient bien être les oeufs du polype on leurs
• enveloppes, j ’eii ai recueill i soigneusement un grand nombre; je
«les conservai pendant plusieurs mois, en les examinant attenti-
« veinent à diflérentes reprises ; mais ils restaient comme ils étaient
« d ’abord. C’est pourquoi je les écrasai à l’aide d’mi instrument
« délicat et me nus a les examiner au moyen d ’un microscope
« compose; je ii’y remarquai aucun de.s liquides qu’on trouve d ’ai l-
« leur sdansles oeufs des insectes ; il n’y a v a i tq u ’unemat ièrecol lante
« semblable à de la cire. D ’après ces observat ions , je devais renon-
« cor à l’opinion que les globules étaient des oeu f s , et dé.sormais
« je les regardai plutôt comme une maladie entraînant la mort des
« polypes (v. Roesel der inseclen lîcluftig iing, T. I I I, P. If. p. 5ooj
NOUVELLES RECHERCHES SUR E’HYURf. 39
qu’occupent, suivant lui, les oeufs el les gemmes des
Hydies.
H est facile de reconnaître par le texte de Roesel
(|ue nous avons reproduit en note, combien cet observateur
a été près de constater la véritable nature
des tumeurs ovifiques et de l’oenl des Hydres. H faut
(|ii’il ail été bien peu favorisé , puisqu’ il n’a point vu
éclore aucun de ces oeufs tpi’ il avait pu se procurer
en très-grand nombre. Bernard de Jussieu et 1 rembley
surtout, (pii avait eu des oeufs (|ui étaient éclos dans
ses vases , étaient restés dans rincertiliide à ce sujet.
Enfin M. Elirenberg, qui ne les a point méconnus,
a cru qu’ils ue se formaient (pi’à la base du pied , et
u’a ui décrit ni figuré le piédestal dont parle
Roesel.
Ce dernier observateur est, jus(|u’à ce jour, le seul
et le premier qui ait donné une description suffisamment
exacte delà tumeur ovifique (|u’il a vue seiormer
à la base du pied de l’Hydre; quoiqu’il n’ait point
indiqué le lieu de la production de l’oeuf dans son
texte, 011 voit par sa figure i , table LXXXIli, ((ue
c’est réellement un oeuf normal (¡u ¡1 a représente.
Hais il n’a vu dans la tumeur à son commencement
(|iie divers corpuscules grossiers et trauspureuls ; el
soupçonnant que le globule sorti de cette tumeur
pourrait bien être un oeuf de polype, il dit n’y avoir
remarqué, après l ’avoir écrasé , uucuu des liquides
quon trouve dans les oeufs des insectes, et seulement
une matière collante semblable à de. la eire, ce (|ui 1 a
l'ail renoncei' à regarder ces globules comme des (Eufs,