CONS IDERAT IONS
questions de taille, de lieu et de couleur n étant que secondaires
par rapport à l’iiiiportance de la forme, tous les naturalistes
, depuis Aristote jusqu’à nos jour s, ont choisi avec
raison cette grande propriété des corps naturels, comme devant
resuiner l’ensemble des caractères extérieurs d’abord,
et ensuite comme étant établie dans le règne animal, de
manière à pouvoir révéler les formes du système nerveux,
considéré avec juste raison comme le plus caractéristique
du fond de l’organisation animale.
Les études spéciales que nous avons faites des formes
des coips naturels ( i) nous ont conduit à envisager ces
( i) Nous ne pouvons nous oc cuper ici que des formes matérielles
qui indiquent le plai ianalomique des corps naturels , et principalement
des corps organisés. Mais il est évident que lorsqu’on
étudié ces mêmes formes sous le point de vue de l ’expression des
moeurs des végétaux et de celles des animaux on arrive ainsi aux
formes humaines considérées comme expression du fond morai ou
de la moralité des individus, et même de celles des nations et des
races de notre espèce. Une fois arrivé à cette étude de la forme
humaine ainsi envisagée, on constate comment il se fait que le mot
forme acquie rt de suite un sens très-extensi f , se trouve employé
dans une foule d’acceptions presque innombrables dans le langage
des professions industriel les, et surtout dans celui des sciences littéraires,
phi losopl i ique s, artistiques et esihétiques. Il serai t sans
doute de quelque utilité d ’établir le parallèle des formes étudiées
au point de vue des sciences naturelles et des formes admises dans
les sciences l ittéraires, industrielles et artistiques; mais évidemment
>1.1 aperçu même de ce parallèle ne peut et ne doit point être p r é sente
ic i; il nous suffit donc de faire remarquer que la fo rme en
g én é r a l , quand on l’étudie profondément en praticien , révélé toujours
le fond et les conditions extérieures, soit d’une constitution
corporel le, soit d’une pensée pour l ’expression de laquelle l’ar t est
forcé de recourir aux formes des corps uaturels, et surtout à
PRF.LOHNAIRE.S. xxix
corps d’abord dans leur ensemble, ce qui permet de constater
de suite que le corps sidéral ou le globe terrestre que
nous habitons, entouré de toutes les espèces des deux règnes
organiques, est nécessairement conformé, constitué et harmonisé
avec les autres corps sidéraux de notre système solaire,
de manière à fournir toutes les conditions extérieures
de climats, de saisons, de milieux ambiants et de lieux pourvus
d’aliments qui sont nécessaires aux corps organisés
appelés à vivre immédiatement ou médiatement dans son
atmosphère. L’analogie seule permet de conjecturer qu’il
doit en être de même à Tégard de tous les autres corps astronomiques,
On peut ainsi reconnaître que tontes les données
fournies par les sciences astronomiques, physico-chimiques
et géologiques, doivent rentrer dans le domaine d une histoire
naturelle générale. N’est-il pas évident en effet que ,
dans une véritable histoire naturelle générale et particulière,
on ne peut et on ne doit point être dispensé d’envisager un
corps sidéral préliminairement défini, comme devant etre
étudié I® dans ses rapports avec ses semblables; 2“ en lui-
même dans sa constitution géologique, dans ses formes
géographiques, et 3® enfin dans la constitution physicochimique
de son écorce et de son atmosphère, qui réunit
l’ensemble des conditions nécessaires à l’existence, à la conservation
et à la reproduction des formes de toutes les espèces
végétales et animales ?
De ce simple aperçu, il résulte déjà qu’il y a nécessairement
harmonie constante entre la forme et la constitution
sidérale et toutes les formes plus ou moins organisées
des végétaux et des animaux. Le fait constant de cette harcelles
des animaux et des végétaux employés comme emblèmes 01.
symlioles.