substance glutineuse amorphe de son tissu , ce qui lui donne une
forme triangulaire à angles mousses.
La figure qui suit, et qui se trouve au milieu des trois
(iguresi, 3 , représente un autre individu q u i, au lieu de revêtir
les formes normales de la série 2 , 2 , s’est étalé en un plus grand
nombre d’expansions et même de prolongements rbyzopodiqnes
de la substance glutineuse amorphe de son lissu. On voit autour
de cette ligure cinq parcelles ou petits fragments de cette substance
glutineuse amorphe qui se sont détachés des expansions
ou prolongements protéiformes de cet individu spongillaire.
La série des cinq figures placées au-dessous de cet individu
très-déformé, et entre les ligures 4' et 4", exprime les divers aspects
ou formes cbaiigeaiites à chaque instant et très-irrégulières ,
sous lesquelles se présentent les fragments de substance glutineuse
détaches de l’individu très-déformé. Parmi ce groupe de
fragments protéiformes, le troisième, ou celui du milieu, placé
au-dessus du chiffre 5 , offre jusqu’à dix expansions de substance
glutineuse, et l’on voit déjà dans sa partie centrale les lacuoles qui
indiquent le travail nutritif qui s’opérait en lui. Ces lacuoles centrales
se voient aussi dans les antres fragments placés de chaque
côté de la figure 5.
La figure 3, à droite du lecteur, est vue en-dessus, son tube ou
mamelon percé étant dirigé en bas et un peu à gauche du lecteur.
C’est celle d’un individu spongillaire qui, tout en subissant les
métamorphoses indiquées par la série des figures 2 , 2 , s est étalé
en lobes nombreux, dont deux sont devenus des expansions
protéiformes, dans lesquelles le travail nutritif lacuolaire est parvenu
à produire la substance charnue glutineuse et globulaire qui
forme la masse centrale du tissu des individus spongillaires.
Nous nous sommes attaché à mettre en saillie, dans la série des
ligures 2 , 2, 3 , 3 et 5 , la membrane transparente qui forme la
périphérie des Spongilles, et qui est séparée de la masse blanche du
tissu par l’eau absorbée qui la distend et sort parl’orifice du mamelon
plus ou moins prolongé en tube.
Ou pourrait considérer les fragments protéiformes de substance
NOUVELLES RECHERCHES SUR LA SPONGILLE. 235
glutineuse des spongilles comme des sortes de boutures fournies par
ces très-jeunes individus dans toute la vigueur de leur croissance.
Les figures 4' 4" d» fond carré noir ont trait à la scissiparité
naturelle (4') et à la scissiparité expérimentale des Spongilles (4").
Fig. 4' est un segment de vase en verre plein d’eau et renfermant
un individu spongillaire a' de grandeur naturelle, qui commence
à se diviser naturellement en deux portions en b', et qni
a fini de se couper (en c) en deux moitiés , dont l’une a recouvré
son tube. —■ Fig. 4" est un antre segment de vase en verre plein
d’eau et contenant un individu spongillaire de grandeur naturelle,
que nous avons coupé en trois morceaux qui ont continué
de vivre , et dont deux ont recouvré leur tube dont ils étaient
dépourvus, a ' est cet individu entier; b", c", d" sont les trois
fragments qui se sont rédintégrés.
PLANCHE UEUXIÈME.
Les figures qu’elle contient ont trait 1° à la série complète des
phases de la vie des individns spongillaires isolés; 2“ à l’origine de
jeunes masses spongillaires; et 3° à Tanatomie et à la physiologie
de la Spongille.
Les plus petits points blancs de plusieurs figures ( fig. S®', S®"*’,
S®'‘, S®"‘ ) indiquent l’origine ou la première apparition des corps
reproducteurs, gemmes et corps oviformes, dont le développement
les fait arriver à Tétat de gemmes et d’oeufs parfaits.
Les mêmes figures servent aussi à exprimer le développement
embryonnaire de ces deux premières sortes de corps reproducteurs.
Les remarques que nous aurons à faire au sujet des individus
provenant de boutures, prouveront que l’expérience ne permet
point encore de se prononcer définitivement sur les degrés de possibilité
de leur développement embryonnaire et subséquent.
La figure T®, T' représente une tige de cératophyllum sur laquelle
sont fixés des individus spongillaires isolés et provenant de
gemmes d’embryons ciliés et libres. Les chiffres arabes i, i , 1, etc.
■U . JÊ fF -o