qui c'taienl des daphnies pnlex et des cypris , se trouvaient
cependant qiiehpics cyclopes, dont les antennes
et la queue forment des saillies. En forçant ainsi la
nouiriture, eu gorgeant ou bourrant, pour ainsi dire,
nos Hydres, nous espérions obtenir un résultat quelconque.
Nous vîmes en effet, dans les derniers jours d’octobre
iS./jo et les premiers jours de novembre, quelques
individus dont tout le corps, excepté les bras et
le pied, présentait une turgescence uniforme jaunâtre
et translucide. Cette turgescence siégeait dans la couche
externe de tout le sac stomacal. J’isolai ces individus
afin de pouvoir les observer plus assidûment et plus
efficacement. Celte turgescence fut bientôt suivie de
l’éruption d’un gi'and nombre de tumeurs d’apparence
pustuliforme. Nous crûmes d’abord n’avoir sous les
yeux que des Hydres atteintes d’une prétendue maladie
pustuleuse ou boutonneuse , suivant les expressions
de Roesel et de Trembley. Mais nous fûmes ensuite
très-agréablement surpris de trouver pai'mi ces
Hydres, recouvertes de tumeurs pustuliformes, un
nombre assez considérable d’individus chez lesquels
ces tumeurs produisirent des globes jaunâtres de différentes
grandeurs, que nous prîmes d’abord pour des
gouttes de matièi'e purulente. Leur couleur et lem-
forme sphérique nous portaient à soupçonner que
ces globes ou corps spbéric|ues pourraient bien être
de véritables oeufs. Nous nous déterminâmes alors à
les garder tous, à les bien soigner, et à voir ce qu’ils
deviendraient. Les premiers corps spbéi iques sortis
NOUVEL LE S RE CHERCHES SUR L ’H YDRE. ¡7
de ces tumeurs pustuliformes s’étant désagrégés el
réduits en gloliules cpii se décomposèrent, nous ne
savions Iroj) cpioi penser de ce premier résultat d’observations.
Mais bientôt les corps sphériques jaunes
soilis des tumeurs disséminées sur tout le corps de
rilydre (toujours à l’excepliou des Itras el du pied),
prirent tout à fait l’aspect et tous les caractères de véritables
oeufs (jue nous connaissions bien depuis
l’automne de iSSg. Nous continuâmes de les soigner,
et nous eûmes enfin la satisfaction de voir sortir de ces
oeufs exceptionnels les jeunes Hydres. Cliacun de ces
oeufs, de même que cbatpie oeuf normal ou sorti de
la base du pied, ne contient jamais (¡u’un seul individu
dont la taille est relative à son volume.
Nous devons avouer ici que nous avions cru d’abord
que toutes les tumeurs dont se recouvre , en automne,
le corps des Hydres adultes, étaient de véritables tumeurs
ovifiques, en admettant cependant que tantôt
toutes ces tumeurs avortaient et ne produisaient point
d’oeufs, ce qui nous paraissait avoir lieu assez fréquemment.
Nous admettions encore, d’après nos observations,
que parfois ces tumeurs ne subissent pas
toutes cet avortement, et que , dans leur nombre, il y
en a plus ou moins qui produisent de véritables oeufs.
Nous avions aussi constaté que, dans des cas assez
nombreux , toutes les tumeurs pustuliformes produisaient
de véritables oeufs. Ce sont ces derniers cas qui
nous préoccupèrent d’abord, et qui nous avaient porté
à penser que la maladie pustuleuse des Hydres, observée
j)ar Trembley el Roesel, n’existait pas , et (pio les
B o n i l e . — Z o o p ljv to lo g ie .