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q u ’au moment de la ponte, et (jue nous avons pu
coiistaler (|ue l ’cEufde l’Hydre est simple et non com-
jiost! comme celui des animaux plus ou moins supérieurs.
Les zoologistes (jui s’occupaient plus ou moins de
ce point de doctrine en ovologie comparée , nous
ayant contesté l’exactitude des résultats de nos re-
clierclies, nous fûmes dans la nécessité de présenter
à la Société philomalicjue des preuves matérielles
nombreuses à l ’apjnii de notre détermination , pour
répondre an.x object ions qui nous avaient été faites.
Nous donnons ici l ’extrait du procès-verbal relatif
à notre communicat ion sur ce sujet et sur quelques
antres fails.
Séance du 12 novembre 1842.
51. Lau ren t p résente des Hydres v ivan te s sur lestpielles on peut
constater tous les pliénomènes de la production des oe u fs , depuis
leur p remière ap parition jus([u’à leur so rtie du corps de la mère;
M. L au ren t ¡iroduit ces in div idus v ivan ts , à l ’appui des conmiu-
nieations déjà faites p a r lui à la S o c ié té , et répond ainsi aux o b je
c tion s de quelques membres.
On p eu t, dit-il, démontrer directement jia r l’observation et par
l'expé rien ce :
1 ° Que les oeufs des Hydres sont de véritables corps oviformes
composés d une substance ])Iastique renfermée dans une coque ;
2° Que les oeufs sont univésiculaires et n’o ffrent p oint à leur
centre une vésicule g e rm in a tiv o ;
3° Que la substance p las tique q u ’ils r,enferment est elle-même
gerrainative et non entourée d ’une substance et d ’une enve lopp e
v itellin es ;
4° Q u ’aucun fait n’autorise ju sq u ’à présent à rega rder ces oeufs
NOUVELLE.S R E CH E R CH E S SU R L ’H YUR E . 95
de ce t animal in fé rieur comme o ffran t quelque analogie avec les
gemmes lib res des plan te s ;
5" Oue la composition nn iv é sicula ire des oeufs des H yd re s , de
ceu x des Spongilles ( N ), de c e u x des E n lozoa ire s dépourvus
d ’organes génitaux (Th. de Sieb old), de ceux de VElcutheria d i-
chotorna (de Q u a tre fa g e s ) , e t p rob ab lemen t de b eaucoup d ’autres
organismes animaux tr è s - in fé r ieu r s , ne p e rme t plus d’accepter
comme v a la b le la théo rie o vo lo g iq u e de R . NVagner.
M. Lauren t d it ensuite q u ’il n’a pu p a rv en ir encore à ren con tre r
quelques oeufs d’Hydres épineux, q u o iq u ’il en ait re cu e illi un très-
grand n om b r e , surtout ce tte année. L a question de la spinosité
de cet oeuf, déjà o b se rv é e et figurée p ar Roësel et M. E b ren b e rg , et
observ ée de nouveau par M .D iija rd in , d o it être considérée comme
pendante, et cependant comme susceptible d’ im esoliition prochaine,
attendu que MM. Dujardin et L a u ren t d o iven t s’ en vo y e r r é c ip ro quement
les spécimens des oeufs q u ’ils r e c u e ille n t , l ’un à R en n e s ,
l ’iiutrc à Paris,
M . L a u ren t expose ensuite comment une Hydre mère se baisse
graduellement e t re cou v re ses oeufs de la substance charnue de la
moitié de sou c o rp s , (pii, en s’éta lant et s’amin c is san t, passe à
l’état de substance co rnée serv an t à ag g lu tin e r au x plantes ou
autres corps les oeufs disposés circulairem en t au to u r de la m è re ,
qui finit p ar mour ir au milieu de ces (Eufs.
Il dit en terminant q u ’il est p arv en u à faire produire des oeufs
à des in div idus de trois générations su c c e s s iv e s , c ’e s t-à -dire q u ’il
a p u en o b ten ir , non-seulement d’ une mère, mais enco re de scs
tilles aînées, de scs filles cadettes e t même de ses p e tite s-fille s .
To u te s ces H yd re s de divers âges meurent après a v o ir pondu leurs
oeufs ; les p lus jeu n e s n’ont même pas eu le temps de p rod u ire des
bourgeons.
A p rè s ce tte communication, M. L au ren t annonce que des Sp ong
illes très-petites ont p rod u it dans son cab in et des corps oviformes
d’a r r iè re -saison , ce qu’ il n’av a it p o in t enco re o b s e rv é ju s q u ’à ce
jo u r .