taires des Spongilles à l’étal d’oeuf, nous crûmes qu’il
nous fallait recourir aux lumièi’es fournies par l’ovo-
logie animale, en évitant avec soin les erreurs dans
lesquelles sont tombés les auteurs (|ui ont proposé
des théories incomplètes (i).
Oi', les faits que nous avions recueillis en observant
le développement de plusieurs espèces de mollus(|iies,
et les divers modes de repioduction des Hydres et
autres organismes iufèrieurs ; or, ces faits, disons-
nous, que nous avons eu partie publiés, nous avaient
conduit à admettre cpie, si dans la très-grande majo-
l'itè des espèces les plus élevées dans les divers groupes
de la série animale, la reproduction se fait effectivement
par des oeufs ovariens on ovules, qui sont
réellement bivésiculaires concentriquement, il n’en es!
pas de même dans les espèces animales de plus en
pins inférieures, cbez lesquelles, au fur et à mesure
( i ) N ous v ou lon s indiquer ic i les vues théoriques proposées en
Allemagne p ar R . W a gn e r dans ses m émo ire s , et surtout dans sou
prodromus generationis, et par M. Coste en France, dans le premier
volume (seul p aru ) de son Ovologie et embryologie comparée.
Nous croyons a v o ir démontré que la théorie o vo lo g iq u e et em b ryo lo
g iq u e de ces deux auteurs est, de fait et en prin cip e , in com p lè te ,
en raison de ce q u ’ils n’ont point compr is dans leur doctrine toutes
les sortes de co rp s rep ro du cteu r s que H arv e y avait déjà réunis et
formulés sous le nom d ’oe u f [omne vivum e x ovo). On p eut facilement
consta ter à ce sujet la différence entre la définition donnée
p ar H a rv e y de l ’oe u f ou corps rep rodu cteur g én é ra l, et celles de
W a gn e r et de Coste qui n’ont étudié que les o vu le s , et qui ont eu
le tort de néglige r les gemmes et les fragments qui deviennent de
nouveaux individus.
NOUVELLES RECHERCHES .SLR LA SPONGILLE. 147
t|lie les appareils génitaux, facteurs de produits qui
deviennent de nouveaux individus, se simplifient graduellement,
et finissent par disparaître, ces produits, et
par conséquent les oeufs, se simplifient de plus en plus.
Ce fait seul de la simplification et de la disparition
des appareils génitaux devait faire soupçonner que
les ovules ou oeufs ovariens devaient aussi subir la
même loi de simplification. Nous avons en effet eu
l’occasion de constater que l ’otuf des Hydres, animaux
rayonnés sans sexe, et par conséquent dépourvus
de testicules et d’ovaires spécialisés et distincts ,
était réellement nnivésiculaire (i).
L’étude attentive de la substance contenue dans la
vésicule du germe des vertébrés, des articulés, des
mollusques, comparée à la substance de l’oeuf simple
des Hydres, et avec celle des corps oviformes des
Spongilles, nous a toujours montré, dans cette sorte
de corps reproducteurs des animaux en général, une
substance toujours primitivement globulino-aqueuse,
et qui toujours tend à devenir graduellement globulo-
glutineuse, et susceptible de germer ultérieurement,
soit à l’aide d’un principe fécondant, soit sous l’in-
( i) E n tre les ovules biv és iculaires concentriquement des espèces
animales plus ou moins élevées dans chaque grand g roup e de la
sé rie an im a le , et les o vule s univ és iculaires des Hydres et autres
o rganismes in fé r ieu r s, nous avons admis qn’ il d e v a it ex is te r des
o vules tendant à de v enir univ és iculaires . Nous le s avons nommés
dans ce huiovtdimadunivésiculaires. Des rectierches poursuiv ies dans
le b u t de v érifier no ire assertion nous permettent d ’espérer que
lions pourrons p arv en ir à confirmer notre sonpçou.