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jours relatif’ à la somme des tailles des individus soudés,
nous ont paru être modifiés par les variations de
la température suivant les saisons. Il y a expansion de
ces masses dans la belle saison, et contraction, diminution
de volume, dans l’hiver.
D’après ces données, on doit s’attendre à ce que
les formes soient toujours très-irrégulières, et nous
renvoyons à la quatrième partie de nos recherches la
détermination des formes sphéroïdes et ellipsoïdes,
aplaties, mamelonnées, escharroïdes, et plus ou
moins rameuses, des masses spongillaires, qui sont
généralement connues et décrites par les auteurs.
Nous démontrerons alors qu’il est possible, dans l’état
actuel de la science, de donner la raison de toutes les
irrégularités de forme de ces masses, en mettant à
profit les données préliminaires que nous ont fournies
l’étnde des corps reproducteurs et celle des individus
spongillaires qui entrent comme éléments dans
leur composition.
La durée de la vie des masses spongillaires est très-
difficile à déterminer exactement, à cause de la diversité
des âges des individus qui les composent. Nous
sommes parvenus à en faire vivre six à sept mois
dans nos vases à eau stagnante et dans notre bassin
à eau courante, après que nous les avions recueillies
dans leur habitat naturel. Cette durée étant nécessairement
subordonnée à celle de la vie des individus
soudés, on conçoit facilement que la vie d’une masse
sera égaleet finira en même temps sur tous les points,
si les individus soudés simultanément sont conlem-
N O L V E L L E S R E CHERCH E S SU R L A S PO N G IL L E . 199
porains; mais lorsque les individus sont de divers
âges et ont été agglomérés successivement à des époques
plus ou moins éloignées, la vie cesse alors dans
les régions des agglomérations primitives, et se continue
plus longtemps dans celles des derniers agglomérats.
Nous examinerons , dans les considérations physiologiques
, ce qui a trait à la solidarité et à l’indépendance
vitale des individus spongillaires réunis et
agglomérés en masse.
La mort des masses spongillaires, de même que
celle des individus , peut être produite accidentellement
par un très-grand nombre d’éventualités. Lorsqu’elle
a lieu naturellement, elle arrive toujours après
la reproduction par gemmes ou par oeufs, et elle est
le résultat d’une atrophie graduelle qui se manifeste
sous deux modes principaux. (V. pl. III, fig. F"", S'-—
s% S*, s®, SC)
La première consiste dans une raréfaction graduelle
q u i , faisant disparaître la membrane et le tissu vivant,
laisse presque à nu la charpente spiculaire. Ce premier
mode, qui ne produit que de petits fragments
de détritus organique, favorise beaucoup la mise en
liberté des embryons ciliés, et même la dissémination
des caïeux et des oeufs de première saison, lorsque la
charpente spiculaire est détruite par l’action d un
courant continu ou par des chocs.
Dans le deuxième mode d ’atrophie qui produit la
mort des masses spongillaires , la membrane el le lissu
sous-jacent semblent persister d’abord, et on les voit
subir graduellement un retrait el nn racornissement