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148 V O Y A G E DE L A BON ITE .
(Iiience seule de la sliimdalioii des milieux amhianis.
Lu piocétlanl ainsi, nous avons élé coiuluil à peii-
sei' (pie celle substance conteiiiie dans la vésicule du
germe de.s a ni maux ]il us ou moins siipéiieiiis, devait, en
raison de sa tendance à germer, être considérée, sinon
comme identiiiiie, du moins comme comparable à la
substance de l’oeuf nnivésiculaire des Hydres, el à celle
des corps oviformes des Spongilles, (pi’on pourrait
prendre pour type de l’oeuf des Spongiaires en général.
Harvey avait donc prévu ipie les diverses sortes
d’oeiif pourraient être ramenées à une seule substance,
jireinier riidimenl des corps organisés , lorsqu’il a dit :
Divfvsa prinwrilid diversoriun vivenfimn convemitnt in
nno primordio vegrtnbde (i).
En conqiarant toujours sons le microscope les amas
de globules glutineux qui constituent la vésicule du
germe des ovules bivésiculaires concentriquement ,
I® avec les globules glutineux des ovules adunivési-
culairesja) , a® avec ceux des ovules simples ou univésiculaires
des Hydres, et .3“ avec les mêmes globules
glutineux de la substance versée par les corps ovi-
; I ) L e primordium vegetabilc de H a rv e y ne .serait autrecho se que
la substance germiiia tive des co rps reproducteurs ou le blastème
des ovo lo gis tcs allemands.
( î) No s re c lic rcb e s sur les oeufs d ’uu grand nombre de g a sté ro podes
nous permettent de con s idé re r l’o vule ou oe u f ovarien
de la ¡diipart de ces aiiimau.x comme étant adanivésiculaire, en
raison de ce que la vésicule du germe de ces auiiiiaux nous a semblé
se confondre de très-bonne h eure avec toute la substance de la v é sicule
vitelline.
N O U V E L L E S R E CHERCH E S SU R EA S l'O N G IE E E . M 9
formes des Spongilles, nous avons reconnu dans tous
les mêmes propriétés physiques, el les mêmes tendances
physiologiques à former de nouveaux individus
dont l’animaliK- est démoulrable.
Enfin, ayant cru devoir comparer encore ces globules
glutineux des ovules des animaux avec 1 ulncule
rudimentaire des végétaux supérieurs, el avec lulri-
ciile sporulaire des végétaux inférieurs , nous u’avoiis
pu constater (pie l’analogie de la forme primordiale
el la différence dn résultat physiologique , puisque les
globules utriculaires ou sporulaires produisent de nouveaux
individus qui sont constamment des végétaux.
De cette étude comparative des globules glutineux
de la vésicule du germe des animaux plus ou moins
supérieurs, de ceux des ovules simples des animaux
inférieurs, el de ceux enfin des corps ovitormes de la
Spongille, dont l’animalité nous semble mamlenant
démontrée, nous avons déduit que les corps ovitormes
spongillaires ne doivent point être regardés
comme des sporanges. En effet, les globules glutineux
de la substance versée par ces corps oviformes ne sont
point disséminés à la manière des sporules, et en outre,
leur adhérence réciproque les constitue parties
intégrantes d’un nouvel individu qui résulte de l’oi-
ganisaliou embryonnaire de la substance sortie de
î ’ovi.le spongillaire. On peiU cependant admettre (pie
par l’action d’nn courant d’eau très-rapide, queUpies-
uns de ces globules glutineux peuvent être détachés
de l’amas de substance versée , et devenir ainsi le rudiment
d’un individu originairement plus petit. Nous
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