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reproduclion des Spongi l les, c’est-à-dire, celles par
oenfs printaniers ou hibernan.x, par p ropagules libres
et par caïeux, sont réductibles à deux modes prin-
oijiaux , auxquels il faut ajouter la reproduct ion par
scissiparité. Nous pouvons donc établir que les Spongilles
ont trois modes jrrincipaiix de reproduct ion ,
qu’il s’agit maintenant de bien déterminer, afin de
pouvoir donner la caractérisation de leurs diverses
sortes de coi ps reproducteurs que nous devons dé-
ci'ire maintenant.
Nons avons figuré ces corps dans la planche p re mière,
relative à cette première [lartie de nos re-
cbercbes.
Premier mode principal de reproduction des Spongilles.
En observant avec soin à la vue simple, à la loupe,
au microscope simple et comj io s é , les Spongilles
adultes qui contiennent les corps reproducleurs nommés
sporules par M. Andrziouski et propagules pai'
M. Bory-Sl-Vincent, et en prenant toutes les précautions
convenables pour rendre les observations suc cessives
bien exactes et fructueuses, on peut facilement
constater que ces propagules sont de véritables
corps embryonnaires qui proviennent de gemmes intimes
destinés à se séparer de la mère, dont le tissu
glut ineux se raréfie peu à peu, au fur et à mesure que
s’effectue cel le séparation de nouveaux individus
qu’on peut appeler des embryons ciliés et libres.
Les corps gemmiformes ou gemmes intimes qui
doivent devenir des embryons ciliés, apparaissent d’abord
dans l’ intimité du tissu de la mè re , sous forme
de points blancs sphériques qu ’on ne peut distinguer
à la vue simple et à la loupe que lorsqu’ils ont env i ron
nn cinquième ou un quart de millimètre. Avant
qu’ils a i e n t ' accjuis cette grandeur , on ne peut guère
les différencier du tissu glutineux de la Spongille
mèi’e , eu raison de ce qu’ils sont transparents ou
translucides comme le lissn, et ce n’est que lorsqu’ils
sont devenus blancs et opaques, que leur couleur
tranche sur celle du tissu glutineux de la mère. Ces
points blancs, d’abord spbéri(|ues et bientôt opaques,
deviennent ensuite graduellement ellipsoïdes, et c’est
en acquérant celte deuxième forme que le corps devient
peu à peu translucide dans la moitié qui forme
la grosse extrémité de l’ellipsoïde. Au fur et à mesuie
que le tissu glutineux de la mère s’atrophie et se raréfie
autour de ce corps embryonnaire, la forme ellipsoïde
de cet embryon devient de plus en plus prononcée;
et lorsque sa séparation tend à s’opérer, ou
commence à distinguer les courants qui se manifes-
len tà s a périphérie par leraouvement des corpuscules
contenus dans l ’eau. Ces cornants sont produits par
des cils vibrátiles qui existent sur tous les jioints de
la surface de ces embryons , et qui poussent le fluide
dans uu sens parallèle à son grand a x e , de la grosse
extrémité vers la petite.
Les corps reproducteurs gemmiformes destinés à
devenir des embi voiis ciliés et libres nous semblent
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