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108 V O Y A G E DE E A BO N IT E .
veloppé sur ia surl'ace de ce corps, dans le hul de
découvrii- sa iiieiidiiane el son tube.
On a aussi la ressource d’observer très-l'acileineiU ,
au moyeu de la loupe, les individus jeunes qui se
sont dévelo[)pés autour d’un corps oviforme de pre*
mièi e saison ou oeuf ci ihlé , attendu que ces oe'ufs sont
le jilus souvent espacés ou séparés par des intervalles
plus ou moins grands; ce cpii constitue un isolement
natuiel cpii facilite l’observation de cette sorte d’individus
spongillaires.
Il n’eu est pas de même à l’égard des jeunes individus
provenant des coijis rejiioducleurs oviformes
d’airière-saison, (pii sont en général serrés les uns
contre les autres. On ne parvient alors à avoir des individns
spongillaires d’nn seul de ces corps oviformes
(pie lorsqu’on a préalablement produit un isolement
ou un espacement artificiel , en enlevant avec la
pointe d’une aiguille les corps oviformes intermédiaires
à ceux qu’on vent obtenir isolément. Mais cette
opération de l’isolement arlificie! pour olitenir des
individus spongillaires provenant d’un seul corps oviforme
d’arrière-saison, doit toujours être faite avant
(pie ces corps commencent à rejeter an dehors , par
leur goulot, la substance globulo-glutineuse (pii prend
le cai actère embryonnaire amorphe ou sphéroïdal en
sortant. On peut cependant (juelquefois recueillir des
Spongilles mères qui ont produit leurs oeufs d’arrière
saison parmi lescpiels (pielques-uus sont un [leii
espacés on séparés de leurs voisins, ce (pii constitue
encoi e un isolement naturel favorable à l’observalion
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NOUVELLE.S RECHERCHES SUR LA SBüNGll.LE. 109
d’uu individu spongillaire provenant d’un seul corps
oviforme d’arrière-saison. Mais si on ne se hâte pas
d ’ i s o l e r artificiellement cet individu, il ne lardera pas
à se souder et à se confondre avec ses voisins, ce que
nous verrons mieux au reste, lorsque nons exposerons
comment se produisent les masses spongillaiies.
On ne peut observer, soit à la loupe, soit au microscope
simple ou composé, les individus spongd-
laires jeunes qui provien lient de f r a g m e n t s proleiformes
très-petits, qu’en les laissant dans l’eau , soit dans des
verres de montre, soit dans d’autres bassins en verre
très-peu profonds. 11 n’est jamais possilile de placer
ces individus à l’extrémité de la tige tonriianle dans
le bassin à eau. Cependanl avec nn peu de patience
el de persévérance , on parvient toujours à découvrir
dans ces individus, provenus de fragments proteiforme
s , la membrane et le tube transparents.
Les diverses sortes de jeunes individus spongillaires
(jui se ressemblent tous, quelle que soit leurongine,
se développent jirogressivenienl ; et selon que les circonstances
leur sont plus ou moins favorables dans
la localité où ils se sont fixés , on les voit s’accroître,
et atteindre une taille qui nous a paru varier depuis
(jualre ou cinq lignes jusqu’à un pouce et un pouce
el demi.
a» De la puberté des individus spongillaires.
l.ors(iu’ils ont atteint le tenue de leur accroisse-
menl, leur tissu glutineux, de jilus eu j.ius traverse