Ces t l ist inct ioiKS s o n t déjà en p a r t i e acquises à la science.
III. Les individualités snhdistinctes on réunies présentent-
elles trois principaux degrés ou modes de réunion, etdoivent-
elles etre subdivisées i® en individualités adngrégées et
soudées seulement par qnelqties points de leur peau, 2" en individualités
ag/rgées sous une seule et même peau, et 3" en
individualités agglomérées sur une partie commune vivante?
Un certain nombre de faits fournis par l ’étude des ascidies
composées et des polypes ascidiformes ou bryozoaires, et
l’aspect sous lequel se présentent des zoophytes trop peu
étudiés(pennatnlaires, stéphanomies,pbyssophores, dypliies),
autorisent à poser cette deuxième question dont la solution
est d’une très-grande importanee. C’est ici le moment de
faire remarquer que les diverses sortes d’individualités subdistinctes
et réunies, ou composées d’après Lamarck, ne doivent
pas être confondues avec les associations ou socialités
qu’il nous faudra déterminer bientôt.
IV. Enfin, existe-t-il de véritables individualités adindis-
tinctes, c ’est-à-dire tendant à se confondre, et se confondant
en une seule masse charnue amorphe et n’offrant plus
que les derniers vestiges de l’animalité?
Nos observations sur l ’éponge d’eau douce nous ont permis
de répondre encore affirmativement à cette question,
et nous portent à croire qu’il doit en être de même dans tout
1 an mâle-, l’antre feinelle, et deux indiv idns neutres, l’un o u v r i e r ,
l ’autre soldat. Les espèce.s ainphio’iques sont celles connues .sous le
nom A'Hermaphrodites insuffisants, parce qu’il faut toujours deu.x
individus enlièreiiient semblables pour la reproduction , quoique
chaque individu réunisse les deux sexes. En f in , les espèces monoïques
peuvent êtr e toutes représentées dans les collections par
mi seul individu qui sera un herma|il irodite suf f isant, ou n ’aura
qu’un seul sexe, ou en sera eoinplétomeut dépourvu.
^ spongiaires tpi’il faut rayer définitivement
de^l’ordre des polypes à polypiers, et placer à la limite
extrême de l’aniinalite la plus infinie.
Cette dégradation progressive de l’individualité animale
coïncide exactement avec le degré de simplification croissante
de l’organisation, ainsi qu’avec l’affaiblissement graduel
et l’absence d’une véritable association, telle qu’on
l’observe dans les espèces de plus en plus élevées. Mais
attendu qu’on a considéré comme sociales nn certain nombre
d’e spè c es, il peut être utile de régulariser tontes les
notions qu’on possède en histoire naturelle sur tous les
genres de groupements des individus naturels.
Lopins grand de tons les groupements que les naturalistes
ont Institué dans le système général de la nature est sans
contredit celui de R ég n e , qui implique les principales divisions
et subdivisions en Types, Classes, Ordres, Familles et
Genres.
Les unités spécifiques ou les espèces se présentent d’abord
comme des unités simples, destinées à former des unités
collectives ou groupes naturels de plus en plus grands, pour
s’élever jusqu’à la notion de Règne. Mais les naturalistes
considèrent aussi avec raison les espèces comme des unités
collectives et comme nn groupement naturel de tous les individus
passés, présents et futurs, issus de parents semblables,
depuis la création jusqu’à l’extinction de l’espèce. On sait
qu’à la notion d’espèces se rattachent celles des races, sous-
races, variétés et variations, qui ne sont que des modifications
dans de certaines limites des types spécifiques créés.
11 suffit d’énoncer ici le sens explicite que les naturalistes
ont donné aux m o t s Type, Classe, Ordre, F am ille ,
Genre, Espèce, considérés comme des groupements d’mdi-
vidiis naturels, et nous ne devons iioint insister sur ce sujet ;