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embryonnaire el leur jeune âge la couleur du corps
de celte mère, ce qui n’a pas lien chez les jeunes
Hydres qui proviennent d’oeufs en général jaunes ,
taudis que leur mère était d’un gris brun ou orangé,
ou verte , selon l’espèce ou la variété.
Nous devons faire remarquer ici que les jeunes Hydres
gemmaires restent quelquefois longtemps continues
au corps de leiu' mère , et fonctionnent peu
[tendant cette cont inui té, comme si elles étaient des
individus tout à fait isolés et indépendants de leur
mère. Il faut toutefois, en observant cette continuité ,
reconnailre si la cavité stomacale de la jeune Hydre
(pii prend de la nour r i ture, communique avec l’estomac
de sa mère, ou si cette communicat ion a cessé
entièrement. Dans ce dernier ca s , la jeune Hydre est
encore continue à sa mère par Textrémité de son
p ied , ou bien elle ne lui adhère que faiblement, ou
bien enfin elle ne lui adhère plus , et reste seulement
fixée sur sa mère comme sur tout autre corps. On
oliserve fréquemment que le tube stomacal d ’uue
jeune Hydre gemmaire , développée à la base du pied
de sa mère, cesse de communiquer avec Testomac
de la mère, du moment où un deuxième bourgeon
commence à pousser ordinairement sur un point diamétralement
opposé à celui oii s’est formé le premier
bourgeon normal ; ce qui n’a point lieu à Tégard des
bourgeons exceptionnels.
La vie indépendante d’une Hydre gemmaire commence
donc du moment où sou tube digestif ne com-
muni(pie plus avec celui de sa mère. Ce (|u’ il y a de
N O U V E L L E S R E C H E R C H E S S U R L ’H Y U R E . 7 5
certain , c’est ([ue Touverlure par laquelle Testomac de
la mère commuuitjue avec Testomac du nouvel individu
gemmaire paraît s’obl i térer, et s’oblitère en effet
complètement , tandis que cette oblitération n’est peut-
être qu’apparente à Textrémité du pied de cet individu ,
extrémité que Ton voit bientôt prendre la forme d’un
petit disque ventousaire, qui sert à THydre à se fixer
sur les corps sous-fluviatiles.
Quant aux jeunes Hydres ovulaires et bouturaires,
on sait q u e , (juoique séparées du corps de leur mère
depuis le moment de la p onte, ou celui d’une coup
ure , leur vie indépendante ne commenc e , pour les
premières, q u ’à part ir de Tépoque de Téclosion, e l ,
pour les secondes, que du moment où elles sont en
état de manger ou de prendre un aliment solide dans
le monde extérieur.
Quelle que soit leur origine première, c’est-à-dire ,
leur provenance d’uu bourgeon , d’un oeu f , ou d’une
b o u tu r e , les jeunes Hydres croissent d ’abord sans
prendre de nourriture; mais cet accroissement est peu
considérable.
Du moment où elles commencent à manger leurs
proies ordinaires (dapbnis, cy c lopes , cypris, larves
de t ipu le s , etc.), cet accroissement est rapide, et elles
atteignent en peu de temps, surtout dans la belle saison,
la taille propre à leur espèce ou variété (Hydre
commune et Hydre verte) , et bientôt elles poussent
des bour geons dont le nombre est d’autant plus considérable
que la nourriture a été plus abondante.
On ne saurait établir des calculs rigoureusement