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même temps étudier leur anatomie , leur physiologie,
tenir compte des maladies et des anomalies ou monstruosités,
et enfin constater les divers genres de mort
naturelle ou accidentelle de ces individus, que nous
ne devions jamais perdie de vue, afin de pouvoir arriver
à nous faiie une idée nette de leur histoire naturelle.
Dans ce but, nous pensons qu’il faut diviser la
durée de la vie des Spongilles en trois phases ou états
principaux , savoir; (“ celui d’oeuf ou de corps reproducteur;
2° l’état embryonnaire, et 3° l’état d’être né.
Mais il importe beaucoup d’appliquer ces distinctions
aux individus spongillaires qu’on a élevés soi-même ,
et qu’on a vus passer, sous ses yeux, soit naturellement,
soit expérimentalement, par ces trois états.
Nous verrons plus tard que ces distinctions ne sont
point directement applicables aux masses spongillaires
dont nous aurons à expliquer le mode de formation.
Nous passons de suite à l’étude des Spongilles, qui,
étant issues d’un seul corps reproducteur, n’importe
de quelle sor te, n’ont subi aucune altération dans
leur individualité qu’on peut parvenir à conserver
bien intacte, et nous allons les examiner dans les
trois principales phases de leur vie.
P R E M I È R E P H A S E D E L A V I E D E S IW D I V I D D S S P O N G I L L A I R E S ,
O H D E l ’ É t a t d e c o r p s r e p r o d ü c t e ü i i d e s s p o n g i l l e s .
S’il est vrai de dire que la vie propre aux êtres animés
commence à l’état latent, dans les corps repro-
N O U V E L L E S RE CH E R CH E S SU R LA S PO N G IL L E . 137
ducteurs des animaux , c’est surtout à l’égard de ceux
des Spongiaires en général, et par conséquent des
Spongilles.
 cette première phase, ou à l’état de corps reproducteur,
le corps organisé, qui deviendra ultérieurement
une Spongille, se présente à l’observation
comme le rudiment d’une individualité bien distincte.
H est facile de reconnaître dans la Spongille mère
que les deux premières sortes de corps reproducteurs
(gemmes, oeufs) sont originairement des corps isolés
et distincts de tous ceux qui les avoisinent, et il suffit
d’isoler un de chaque sorte de corps reproducteurs,
retiré de la mère, et de le placer dans des circonstances
favorables, pour obtenir de cliacun de ces corps un
rudiment d’une individualité, un véritable individu
qu’on voit parcourir toutes les phases de sa vie. Il
n’est pas nécessaire de démontrer qu’un fiagment
reproducteur n’est distinct qu’au moment où il est séparé
du corps de la mère.
L ’individu spongillaire provenant de l’une des principales
sortes de corps reproducteurs (gemme on oeuf),
se présente originairement en général sous la forme
d’un corps rond, sphéroïde, dont la taille, a I état
d’oeuf, varie ; et ce n’est qu’après avoir passé par les
états d’oeuf et d’embryon qu’il atteint en général la
taille d’environ un millimètre.
Nous avons à examiner ici les pliénomènes de la première
phase de la vie , qu’on nomme ordinairement
r état d’oeuf. Or, ces phénomènes présentent, comme
dans les organismes a n i m a u x inférieurs,des différences
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