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mais elle nous a semblé devoir encore nous autoriser
à considérer la Spongille fluvialile, et par analogie tous
les Spongiaires, comme des corps organises animaux
se reproduisant par scissiparité (peut-être par gemmiparité),
et certainemeni par oviparité. Ces modes de
reproduclion, joints à la contractilité évidente du
tube, de l’enveloppe extérieure de la Spongille, et à la
motilité des parcelles de son tissu glutineux, ne p e r
mettent plus de douter que les Spongiaires soient des
êtres appartenant au règne animal.
Reste à déterminer le degré d’individualité de ces
corps, qni nous semblent être réduits à ce qu’on
nomme la partie commune dans les coraux, les penna-
tules, les alcyons.
La Spongille et tous les Spongiaires ne sont donc
des individns réels qu’au moment où ils sortent de
l’oeuf, et avant de se fixer sur divers corps.
Le développement des Spongiaires une fois fixés
les transforme en une masse cbarnue spiculifère, sur
lacpielle on ne peut parvenir à voir de petits polypes.
Ce fait nous semble donc favorable à notre détermination,
qui a déjà été proposée par MM. Âudouin et
Milne Edwards.
Au reste, ce problème zoologique exige encore,
pour une solution complète, l’etude comparative
des oeufs et des embryons des Spongiaires, et de
ceux des alcyonuaires, des pennatulaires et des coraux.
NOUVELLES RECHERCHES SUR LA SPONGILLE. 211
R E M A R Q U E S S U R C E T T E N O T I C E .
Nous nous exprimions ainsi en septembre i 83 8 ,
parce que nous croyions encore, d’après des zoologistes
justement recommandables, que les animaux zoophytes
les plus rapprochés des Spongiaires étaient les
coraux, les pennatulaires et les alcyons. Mais les études
que nous avons dù faire sur ce sujet ne nous permettent
plus d’admettre ce rapprochement.
Nous nous exprimions encore ainsi, en septembre
i 838,parcequenousnouscroyions fondé à croire, avec
M. de Rlainville, que la Spongille appartient au groupe
des Spongiaires, et ne doit plus figurer parmi les polypiers
fluviátiles à côté de la diffiugie, de la crista-
telle et de l’alcyonnelle, suivant les déterminations de
Lamarck, et parce qu’en admettant que la Spongille est
une véritable éponge d’eau douce, on devait essayer
de trouver en elle un type d’animal spongiaire, qu’il
fût possible d’étudier avec quelque succès, ainsi que
cela a été déjà fait par Trembley pour l’bydre, véritable
polype d’eau douce, qu’on peut accepter convenablement
comme un animal type de tous les autres polypes
ou actiniens, en en retirant, comme on l’a fait
avec raison, les bryozoaires, ou polypes biforés.
Ayant eu en effet occasion de disséquer une éponge marine
[spongia papillaris) encore fraîche, et conservée
dans de l’eau de mer, qui nous avait été donnée par
M. le docteur Hollard, nous nous sommes ainsi assuré,
d’abord, que sa structure organique est tout à fait
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