le point diamétralement opposé au premier bourgeon.
Pendant cpie le rétrécissement de Textrémité du pied
d’uu eudiryon gemmaiie très-avancé dans son développement,
s’opère graduellement, on peut voir même
à la loupe le retrait de la coucbe globulineuse colo-
lorante cpii constitue la peau interne; ce retrait se
fait en même temps sur le corps de Tembryon et sur
celui de la mèi e. C’est ce retrait ou cet amincissement
progressif de la peau interne prolongée de la mère à
Tembryon, qui finit pai' interrompre d’abord la continuité
de celte peau interne de Tune à Tautre. En ce
moment il y a un intei valle tiansbicide et tout à fait
décoloré entre Textrémité du pied de Tembryon et la
coucbe intei'ue ou colorante du corps de la mère.
Mais la peau de Tembryon gemmaire est encoi'e continue
à la peau externe de lamère. On voit ensuite le
rétrécissement de Textrémité du pied de Tembryon
augmenter graduellement et acbever de produire sa
séparation du corps de la mère , qui n’offre plus sur
ce point nul vestige de sa continuité première avec
le petit. La diminution du calibre de la partie postérieure
du corps de Tembryon gemmaire qui prend la
forme d’un p i e d , et le l étrécissement de Textrémité
de ce pied ne sont jamais poussés au point d’oblitérer
cette région du tube intestinal; il se peut même qu’il
iTy ail point oblitération de Torifice postérieur de ce
tube , dont Textrémité s’élargit peu à p eu, et prend
la forme d’un disque ventousaire.
Nous avons remarqué, en mars i 8 4 i , qu’il se forme
bientôt un nouveau gemme un peu au-de.ssus du pre-
N Ü U V E L L E S R E C H E R G H E S S U R L ’H Y D R E . 63
mier embryon gemmaire norma l , qui n’adhère plus
que par contiguïté avec la mère, el que ce phénomène
se répète à Tégard du deuxième embryon gemmaire
formé vis-à-vis du premier , en sorte qu’il ne serait
point rigoureusement exact de dire ipTen général les
embryons gemmaires normaux, c’est-à-dire, ceux de la
base du pied , se succèdent toujours en se disposant
en croix.
Le développement des embryons gemmaires exceptionnels,
c’est-à-dire, formés sur tous les points du
corps de la mè re , depuis le pied jusqu’à la b o u ch e ,
quelle que soit la cause ou la raison physiologique de
cette gemmation exceptionnelle, se fait absolument
de la même manière que celui des embryons gemmaires
normaux. Ces embryons exceptionnels se forment
, soit simul tanément , soit successivement , mais
sans aucun ordre appréciable.
formation des embryons ovula,ires.
Attendu qu’ il s’écoule, entre la ponte et Téclosion
des oeufs des Hydres, un temps qu ’on ne saurait préciser
rigoureusement, on peut et on doit admettre
que la vie de Toeuf de ces animaux est bien distincte
de la vie embryonnaire. En e f fe t , la vie de Toeuf reste
engourdie pendant toute la rigueur de la saison froide,
et ce n’est qu’au p r intemps , ou sur la fin de Tbiver,
que le travail embryonnaire commence, et se trouve
plus ou moins activé par une température favorable.
C’est là du moins ce qui a lieu à Tégard des animaux