elles-mêiues en genres, laniilles et classes,et enfin de règnes.
An premier abord, il semble que toutes ces notions sont nettement
définies par le simple énoncé des noms qui les expriment.
11 n’en est rien cependant, et pour ne point se faire
illusion à cet égard, il faut d’abord constater que certaines
parties, connues sous le nom de produits générateurs fournis
par des parents ou individus anciens, sont déjà la première
forme ou la première phase de l’existence de nouveaux
individus, qui devant eux-mêmes se développer complètement
et se reproduire, tendent aussi naturellement à fonrnir
les diverses sortes de groupes de touts ou d’associations
qu’il ne faut pas confondre avec les individualités composées
ou réunies dont nous allons bientôt parler.
Pour essayer de sortir d’un embarras réel, il pouvait être
utile d’analyser exactement toute la série des principaux
moments de l’existence d’un corps organisé animal ou végétal,
en faisant intervenir dans cette analyse tous les documents
déjà acquis à la science. Or, nous avons pensé que
toute la durée normale de l’existence limitée de l’uu quelconque
de ces corps naturels comprend nécessairement trois
principaux états ou phases déjà connus, à l’égard des corps
organisés, sous les noms tVétat d ’oe u f, à ’état d'embryon et
îSétat d'etre né, ce qui a déjà été proposé avec beaucoup de
raison par M. Carus. Il s’est présenté naturellement à notre
esprit, que chaque état principal ou chaque phase comprenait
de même trois états secondaires ou âges, que nous avons cru
pouvoir désigner sous les noms de t ‘‘' âge ou d’état imparfait,
de 2® âge ou d’état adparfait, et enfin de 3® âge ou d’état
parfait, ce qui nous paraît préférable aux dénominations
équivalentes de larve, de nymphe et d’adulte. On conçoit
enfin qu’il fallait encore déterminer analytiquement les points
d’oriffine, de transition et de terminaison naturelle ou
éventuelle de l’existence d’un être vivant, et c ’est ce qui
nous semble devoir être fait en établissant la distinction
d'un certain nombre d’époques qui suffisent pour jalonner
la durée normale d’une existence limitée. Deux époques
principales, extrêmes, l’une d’origine et Tautre de fin naturelle
ou terme de l’existence, en circonscrivent naturellement
la durée normale. Deux autres époques secondaires et intermédiaires
ou de transition marquent, l’une le passage entre
l’état d’oeuf et celui d’embryon , l’autre le passage de l’état
d ’embryon à celui d’être né. Enfin, un troisième ordre
d’époques tertiaires et encore intermédiaires peut être établi,
lorsqu’il s’agit d’indiquer les transitions d’un âge à un autre,
lorsque ces âges sont plus ou moins nettement caractérisés
dans chaque phase ou état principal, déjà désigné sons les
noms d’état d’oeuf, d’état d’embryon et d’état d’être né.
Une étude analytique de la série des époques et des temps
observables pendant la durée de l ’existence normale d’un
corps organisé, plus ou moins élevé en organisation dans le
règne auquel il appartient, permet donc d’y distinguer plus
on moins nettement trois phases, neuf âges et dix époques
pour marquer l’origine, les passages et le terme de l’existence
d’un être (i). Le tableau suivant offre la série des temps de
l’existence normale d’un être vivant :
( i) Cependant , chez les êtres vivants gemmipares, l'individu
tpii naît à l’état d’embryon gemmaire ne passe point par l ’état
d ’oeuf. Mais chez les espèces pins ou moins viva ce s , il y a lieu de
constater non-seulement des so ns - â g e s connus sons les noms
de 1*'®, 2®, 3® enfanc e , de juvéni l i té, de viri l i té, de stéri l ité, de
vieillesse, de caduci té et de décrépi tude séniles, mais encore diverses
périodes ou alternatives des temps de l ’alimentation , de l’hibernation
, du rut , de ra c cou p lemcnt , de la p o n t e , de l’incubat ion, et
de l ’éducation des petits.
Boni te .— /.oopiiylologie. »