^4 A'OYAGE DE L A BONITE.
meiil ; on le plus fréqueiil, lorsqu’on veut le provoquer
ou le [uoduire expérimenlaleinent.
Nous u’avous rien à'ajouter ici à ce que Reaumur,
Trembley et Roesel ont dit de la scissiparité naturelle
et de la scissiparité expérimentale pai- coupure des
Hydres. Les lésiiltats des ex[)éiiences faites à ce sujet
sont SI bien établis et si généralement connus , qu’il
était presque superflu de répéter ces expériences.
Nous n’avons cependant point négligé de le faire,
mais dans un double but, savoir : de confirmer encore
ce qii ont dit a ce sujet nos prédécesseurs, et
d’observer eu même temps le développement de ces
sortes d’embryons fragmentaires ou bouturaires qui
deviennent des individus complets.
En examinant comparativement les assertions de
Reaumur, Trembley, Roesel et Backer, nous nous
sommes assuré de l’exactitude de leurs observations
sur la scissiparité expérimentale par coupure des Hydres.
Oi-, voici ce qu’ils nous ont appris :
I® Des tronçons du corps de ces animaux, coupés
soit en travers (%■ ¿G g", pl. HI), en long, ou obli-
(|uement, et même de simples lambeaux de cette
jieau du corps, se reproduisent et deviennent plus
ou moins promptement, selon la saison, de nouveaux
individus complets (lig. //, h", pl. HI).
2° Des lambeaux du corps (fig. b, b, b, pl. id.) de la
bouche, soit sans bras, soit portant un, deux, trois, etc.,
bi as (fig. c, c, d, d, pl. id.), donnent encore de nouveaux
individus complets (fig./Y, //, //, «V d ', d\ pl. id.).
3 Le pied entier coupe, on des moiceanx de ce
N OL V E L IJ ÎS RECHERCt lE.S SUR l . ’HYDRE. 25
pied (fig. c", e " , pl. id.), se reproduisent 'également
; fig./', f " , pl. id.). Mais ils sont déjà susceptibles
d’avorter dans leur développement.
4° Enfin, des bras ou des fronçons de bras non
continus à des morceaux de lèvres (fig. a, a, pl. III),
avortent presque toujours, et ne sont que très-rarement
devenus de nouveaux individus, cpioique pouvant
vivre plusieurs jours.
I.a scissiparité naturelle, qui se produittrès-rarernent,
était le résultat d’une constriction circulaire, qui survient
dans les divers points de la longueur du corps
des Hydres, depuis la base du pied jusqu’à la bouche;
nous avons pensé que cette constriction devait être
le résultat d’une irritation physiologique d’un autre
genre. 11 nous vint dans l’idée qu’on pourrait en quelque
sorte imiter la nature, en plaçant sur le corps
des Hydres des ligatmes circulaires médiocrement
serrées el exerçant à peine une légère pression.
Nous avons soumis à cette constriction artificielle
très-légère plusieurs Hydres, nous avons fait un
choix d’individus pris dans divers étals, afin d’avoir
promptement des résultats variés ou idenlhiues.
Ces individus ont été distiibués par nous en cinq
catégories, savoir :
Dans la première, les individus ne portant ni bourgeons,
ni oeufs (fig. i “, pl. 111);
Dans la seconde, les Hydres portant deux sortes de
bot (fig. 2“, pl. id.) ;
Dans la troisième, celles qui portaient des oeufs a
la base du pied (fig. 3% pl. id.)-,