aj)[)aiTieiil, (iiK)i<iue désigné sous le nom do jiolypes
nus par ces trois zoologistes, est placé avant les po-
lyjies à polypiers par Lamarck et G. Cuvier, et après
ceux-ci par M. de Blainville.
Nous devons faire remarquer que Linné, G. Cuvier
et Lamarck ont confondu les Sjiongiaires, le premier
avec les autres vers zoopliyles, et les deux derniers
avec les polypes à polypiers : ce (pie n’a point
l'ail M. de Blainville, qui a conslilué son troisième
sons-règne en y comprenant les éponges et les té-
tliyes. Dans la classification de ce derniei- zoologiste,
ITIydre forme , sous le nom de polypes nus , le groupe
qui précède immédiatement les zoopliylaires et les
spongiaires , tandis ipie dans les systèmes zoologiques
de Linné, de G. Gtivier et de Lamarck, c’est par les
infusoires que finit le rfigne animal. 11 y a donc sur
ce point dissidence d’opinions; et, pour remédier à
cet état de fluctuation, il ne peut être indiflereiit
pour la science de reprendre les premiers travaux de
nos prédécesseurs, en vue de tendre à arriver à des
déterminalions cpii puissent éclairer ce point encore
obscur des sciences zoologiques.
Eu suivant exactement les errements de Tremliley
et de Boesel , il ne s’agit rien moins que de reprendre
l’anatomie, la physiologie, la jiatbologie, la tératologie
et l’hisloire naturelle de cet animal si curieux.
Mais pour procéder avec plus de fruit que nos prédécesseurs,
ipii oui laissé indélerminées des (luestions
très-importanles, il convient de suivre, dans cette
première parlie de nos recliorclies, une direction qui
nous semble eu quekpie sorte prescrite par les besoins
de la science à l’èpocpie aotuelie, et c’esl pourquoi
nous nous occuperons d’aliord des divers modes de
reproduction, el ensuite du développement complet
de l’Hydre, en comprenant sous ce nom l’ovologie ,
l’embryologie et l ’élude de la vie indépendante de ce
zoophyte, qui nous semble pouvoir être choisi poui'
type dans l’étude des poly|)iaires.
Nous croyons devoir faire remarquer à ce sujet
qu’en procédant ainsi, nous avons pu découvrir et
démontrer plusieurs fails nouveaux qui manquaient
à la science du développement. L’importance de ces
faits pourra être facilement constatée par toutes les
personnes q u i , après avoir accepté sans examen
l’aphorisme de liarvey ( omne vivuni ex ovo ) et la
théorie ovologique de R. Wagner, voudront bien
prendre la peine de répéter nos observations et nos
e.xpériences; dans le cas où elles ne pourraient s’y
résoudre , nous ne leur demandons point d’accepter
bénévolement les résultats de nos recherches. Nous
devons seulement les engager à médiler sur le sens
large que le célèbre Harvey a donné au mot oeuf ( i ) ,
(i) Voici le texte de cet auteur qui coinincnte lui -i iiénie sou
aphorisme à l’aide de tous les faits vrais ou faux connus à l’épo-
ipie où il vivai t :
His autem ouiuihus (sc. animafthus et stirpihus...) sive sponte,
sive in aliis, sive ex aliis, vel part ihus, vel excrenientis eorum pii-
trescentihus oria i itur, .. . id commune e s t , nt ex principio vivente
gig iiaii tur adeo ut omnibus vivent ibus primordium iusit ex quo
et a (¡iio proveniunt. Liceat hoc nobis primordium vcgelabiic nominare;
nempc snbstantiam qnandam co rp o r e a in , vilain ha-
bentem potentia, vel quoddam per se existens, quod apUim si t ,
vegetal ivam formam ab in terno principio operante mutal i . Quale