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d’Hydre d’après les observations de Trembley et les
nôtres, en étudiant les embryons qui en proviennent.
E M B R Y O L O G IE D E l ’ h y D R E .
Lorsqu’on a fréquemment observé le développement
d’nn certain nombre d’animaux qui se reproduisent
par bourgeons, par oeufs et par boutures , on
acquiei t la conviction, et on peut démontrer que le
travail einbryogénique de ces organismes inférieurs
ue ressemble point exactement à celui des animaux
supérieurs, cbez lesquels le développement commence
toujours par la formation d’un blastoderme destiné à
renfermer toute la masse vitelline.
On doit donc s’attendre à ce que, dans le procédé
physiologique de la formation des embryons des Hydres
nous ne verrous point intervenir nettement les
feuillets séreux , muqueux et vasculaires d’un véritable
blastoderme. Nous avons fait remarquer dans nos re-
cbercbes sur le développement des mollusques , que
ces trois feuillets ne sont pas distincts, et se confondent
en un seul tissu primordial, qui suffit à l’accomplissement
du travail orgauogénique des animaux inférieurs;
et nous avons dit que la blastémalisation ou
la germination embryonnaire s’opérait dans toute la
masse d’un oeuf, et non sous forme d’une membrane.
Cette remarque est applicable au développement des
embryons des Hydies.
Ces embryons se distinguent naturellement en ceux
provenant de bourgeons on gemmes (embryons gem-
N O L V E L L E S RECHERCHES SUR L ’H YDRE. 56
maires), en ceux formés dans les oeuls (embryons ovn-
laires), et en ceux issus de boutures très-petites (embryons
bouturaires).
Avant d’aborder Texposé du développement de ces
trois sortes d’embryons , il convient de rappeler que
le corps de l’Hydre ne présente ipie trois principaux
organes, connus sous les noms de corps ou sac
stomacal, de bras ou tentacules placés en cercle autour
de la bouche, et d’««<? tpoeue ou pied. On sait
que la cavité stomacale de cet animal reçoit les aliments
par Torifice buccal , el en vomit le résidu par le même
orifice. On croit en général que l’estomac de l’Hydre
finit en cul-de-sac fermé à la base du pied. Cependanl
Trembley, Backer et A. Corda ont démontré que le
pied est un cylindre creux qui communique avec le
fond de l’estomac , et dont l’oiifice inférieur serait un
anus, suivant A. Corda. On peut facilement constater
l’existence de cette cavité du pied de l’Hydre ; mais
on ne voit jamais sortir des fèces par l’oritice inférieur.
¡Nous avons vu quelquefois cbez les Hydres dont les
pustules avaient guéri, et qui poussaient des bourgeons
, sans avoir mangé, en hiver, nous avons vu ,
disons-nous , des molécules fécales noir âtres, et même
un bol fécal assez long , arriver jusqu’à l’orilice prétendu
anal , mais nous ue l’avons pas vu sortir par
cet orifice (v. pl. I, fig. 3‘).
Les Hydres étant des animaux Irès-rnous, contiennent
cependant peu de liquide nutritif; ou ne voit
osciller le fluide nourricier cpii contient des globules,
que dans la cavité tulndeuse des bras. Nous l’avons