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semblal)le:i celle ile l'éponge dVait donee. Ainsi, il n’y
a plus pour nous aucun douLe cpie la Spongille ne soit
nn vé iilab le coi'ps organisé appartenant au giou|>e
des S[)ougiaires, ou ainorpbozoaires de M. de Rlaiii-
v ille , ce (|ui confirme les déteruiinatious de ce zoo logiste.
Nous pensons que le simple aperçu anatomico-pliy-
siologic|ue jiréscnlé dans la notice soumise jiar nons
au jugemenl de l’Académie, tout en démoulraiU par
des olisei valious et des expériences directes le genre
et le degré d’auimalilé de la Spongille, confirmait en core
les déterminations de M. de Blainville et celles de
AIM. Audouin et Alilne Edwards, qui avaient admis et
constaté l’absence des petits p o ly p e s , cpii, suivant
AI. L am a rck , auraient du exister dans la masse
cbarnne des Sjtongiaires désignés p a r c e célèbre zoo logiste
sous le nom de p olypes empâtés.
Or, cette absence complète de petits p o ly p e s , supposés
susceptibles d’être découverts un j o u r , est maintenant
nn fait bien con sta té, et de la plus liante importance
en zoologie.
Le genre et le degré d’animalité des Spongiaires
pouvant maintenant être démontrés d’après les mêmes
procédés que nous avons choisis dans nos reclierclies
sur la Spongille, il sera facile de reconnaître que tout
le groupe des Spongiaires ne devra plus, dans les classifications
zoo logiqu es, être rapproché des alcyoniens,
(jui sont des agglomérations de véritables polypes p lus
comjilkpiés que l ’iivd re , e l ce dernier animal, malgré
la simplicité de son o rg an isation, n ’est p o in t encore
NOUVELLES ilELllERCHES SUR LA SPONGILLE. 213
assez ck'gradé pour précéder immédiatement le groupe
des Spongiaires.
Les animaux les plus dégradés el les jfius susceptibles
d’être considérés comme ayant les plus grandes
affinités avec les Spongiaires, nous semblent devoii'
être toujours à organisation très-simple, homogène, el
seprésentant sou sd e s formes qui tendent à être irrégu lières
et changeantes comme celles des Spongiaires.
Tous les microzoaires ou infusoires homogènes (en en
l e trancbant les rotaloires ou systolides) nous semblent,
dans l’état a ctu el, être les seuls animaux anentèrés, les
plus s im p les , formés d ’un seul tissu h om o g èn e , e l
don t les dernières espèces (am ib e s ou p rotées) sont
tout aussi dénuées de formes que tout le groupe des
Spongiaires.
J’avoue q u ’il faudrait que tous les infusoires homogènes
fussent étudiés, sous le rapport de leu r déveloji-
pement c om p le t, en procédan t de l’état d’oe u f à leur
état parfait. Malheureusement cette é lude présente des
difficultés tellement grandes, à cause de la petitesse
extrême et de l’invisibilité de leurs corjis rep rod u c te
u r s , cju’elles sont peut-être in su rm on tab le s, si ce
n’est à l ’égard de quelques espèces don t nous nous
sommes déjà o c cu p é , et que nous voudrions p ouvoir
étudier complètement, p ou r justifie r notreojfinion sur
les véritables affinités des Spongiaires avec le groupe
des animaux infusoires les p lus simples, par conséquent
dépourvus de système n e r v e u x , et qui tendent de plus
en plus à ê t r e , comme les ép o n g e s , de véritables
amorpbozoaires.