Question de. ta spinosité de ¡’oeuj de T Hydre. Toul
en exposant les documents (pie la science possède
pour la solution des deux questions précédentes,
nous en avons réuni quelques-uns qui ont trait a la
forme épineuse ou non épineuse de l ’oeu f du polype
d’eau douce. On a pu voir que les observateurs qui
nous ont précédé et qui ont v u , décrit ou figuré l’oeuf
de l’I lydre, semblent différer d’opinion sur la forme
extérieure de cet oeu f , parce qu’ils auraient observé
ceux de deux espèces différentes. Nous devons d ’abord
remarquer que Pallas, qui rapporte les oeufs d’Hydre
qu’il a observés à l’espèce H. vulgaris [polypusaurantms
de Roësel), ne dit rien de leur forme extérieure.Wagler,
qui comme nous a vu ces oeufs collés contre le verre
ou sur des racines, ne les aurait point trouvés épineux,
à moins que M. Ebrenberg, qui le cite comme
ayant donné la figure de trois à quatre de ces oeufs
sphériques, n’ait passé sous silence f indicat ion des
épines dont ces oeufs auraient été hérissés; ce qui
n’est ni vraisemblable, ni p ro b ab le , en raison de
fexact itude de ses citations. Nous regrettons beaucoup
de n’avoir pu nous procurer le texte et les figures de
Wagler pour vérifier ce point. Mais de ce que les
oeufs de VHydra, grisea et de VHydra pallens vus par
Wagler étaient tous collés à des corps sous- f luviátiles,
comme tous ceux non épineux que nous
avons observés n o u s -méme , nous croyons pouvoir
en déduire qu’ ils n’ étaient également point hérissés
d’épines.
On a pn voir par le texte de Roësel et celui d’Elireii-
N O U V E L L E S R E CH E llCH E S S L R L ’H YD R E . 97
berg e tp a r le s f ig u r e sd e c e sd eu x a uteur s ( i ) , que foeu i
de fHydre orangée est très-certainement hérissé de
pointes , en sorte qu’on est naturellement porté à
croire que les oeufs non épineux appart iennent à une
autre espèce. Telle est encore, probablement , Fopi-
nion de M. Dujardin , qui a également trouvé à Rennes
l ’oeu f de fHy d r e orangée épineux.
Nons avons déjà dit que cette question , encore
pendante en novembre 1842 , nous paraissait être susceptible
d’unesolut ion prochaine. En effet, nous avons
p u , dans le printemps de i 8 4 3 , présenter quelques
résultats d’observations qui sont consignés dans la
communicat ion suivante, faite le i 3 mai de celte même
année à la Société philomat iqne de Paris. (V. le bulletin
de celte Société dans le jo uma l Ylnsiitul.)
Séance du i 3 mai i 8 .43.
Z o o l o g i e , — M. L;i(iront comnmiiiqiie les d eux faits suivants
relatifs à la question de la spinosité de l ’oe u f de TH yd re
orangée.
1 “ S u r quelques in d iv id u s q u i lui ont été en vo y é s de Renues
p ar M. D u ja rd in , uu seul qui a su rv é cu lui a donné d’ab ord deux
b ourgeon s et ensuite deux oeufs qui ne se sont point montrés ép in
eu x , c 'c s l-à -d ir e tels que MM. E hren b erg et D ujardin les ont
figurés ou décrits.
2“ Su r p lusieurs in div idus de la même espèce recu’eillis dans
les environs de P a r is , d eux lui ont fo u rn i cinq oeufs q u i , étudiés
av e c soin, lu i on t p résenté distinctement, au moment de la p onte,
les divers degrés de la spinosité et plusieurs p a r ticu la r ité s dont la
) F o / . n o t r e p lan che I I , f i g i ' , 1 " , 2', 2''.
B o n i t e . — Z o o p h y to lo g ie .