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ba.se du pied jiistju’à la bouche. Ces Uiuieurs resseiu-
hleul un peu à celles d’où l’on voit sortir les oeiils.
Cependanl elles offrent des caractères différentiels ipii
les en distinguent nettement.
Nous avons dit ci-dessus cpie les bourgeons des
Hydres sont des tubercules formés par une extension
du lissu de la mère, el toujours de même couleur cpie
le corps de cette rnèie. L’oeuf de l’Hydre n’est jamais,
dans aucun cas, une extension de ce tissu.
Voici comment il est apparu aux divers observa-
leiirs :
Suivant Trendtley, c’est une excrescence spbèriquc
(|ui se sépare dn corps de l’ilydie. D’après Roesel ,
c’esl un globule cpii se détache du corps de la mère.
Trembley, Roesel el Bei’uard de Jussieu n’ont pu ac-
(|uérir la certitude que les excrescences sphériques
étaient de véritables oeufs. Mais Pallas l’a accpiise en
i 7()G, el Wagler, cpii a confirmé cette détermination
en 1778, a même donné la ligure de ces oeufs.
-M. Lbrenberg les a aussi déci ils et figurés; mais il s’est
borné à en donner les caractères extérieurs. Il a pensé
cpi’ils se forment toujours à la base du pied , dans le
parenchyme d’un point glandulaire, qu’il regarde
comme un ovaire temporaire.
Pour nous, l’oeuf de l’Hydre dont nous avons déjà
donné une description el une caractérisation anatomique,
en 1889, est nn véi ilable (euf simple, composé
d’une coque mucosocornée, renfeiinant dans son intérieur
une substance litpiide el globulineuse , sem-
blaltle à la substance contenue dans la vésicule ger-
NOUVEIJ. I ÎS RE CHE l lCHE S .SUR EH Y D R E . 13
minalive ou de Purkinje, des animaux supérieurs.
L’oeuf de l’Hydre n’a point de vitellus , el son liquide
globulineux suffit à lui seul pour produire le nouvel
individu. C’esl un véritable oeuf réduit à la substance
de la vésicule germinalive l enfermée dans une coque.
C’est un véritable oe'uf; i° parce qu’il sort à travers
line déchirure de la peau et se détache du corps de la
mère, sous forme d’un corps sphérique tout à fait immobile;
2” parce que la substance ipi’il contient se développe
sous la coque, hors du corps de la mère , et
subit dans celte coque une sorte d'incubation; 3° enfin
, parce que l’individu résultant de cette incubation
sort de sa coque sans avoir jamais eu aucune continuité
de lissu avec le corps de sa mère.
D’après notre définition, l’oeiif de l’Hydre ne peut
être confondu avec un bourgeon naissant; el l’on voit
de suite comment l’oe'uf de cet animal diffère de l’oeuf
des animaux plus ou moins supérieurs. Nous pouvons
affirmer que jusqu’à ce jour tous les oeufs d’Hydre
que nous avons observés, se sont constamment montrés
iniivésiculaires, et nous n’avons recueilli aucun
fait qui pût nous permettre de soupçonner ipie les
Hydres déjà gemmipares et scissipares poiinaient
poudre deux sortes d’oeufs, les uns bivésiculaires,
conceutriijuemeut semblables sous ce rapport à
ceux des animaux supérieurs, les autres univési-
culaires, c’est-à-dire, semblables seulement à la vésicule
du germe de l’oeuf des animaux élevés, et se
l evêlant d’une coque mucosocornée. Nous reviendrons,
au reste, sur celte caractérisation de l’oeuf de l’Hydre,