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en iT'ailanl de son origine et de sa formation, l.’oe u f
de 1 i lydre ne peut encore être considéré c omme un
fragmeiil dn tissu de la mè r e , ou c omme une bouture,
puisqu il ne s en séparé point [lar cons tr ict ion , et ([u’il
est c omp o s e d ’un liquide g lobu lineux c ontenu dans
une viaie co(pie. Entin, l e c o i jis r eproducteur réellement
oviforme de l’Hydre n ’étant ni nn fragment ni
un g emme prétendu h ib e rn a l , ne peut être rangé que
dans la catégorie des oeufs des a n im a u x , p u i squ e ,
ju sq u ’il ce jo u r , et dans l’état actuel de la s c ien c e , on
ne connait que trois mode s princ ipaux de reproduction
, et jiar c on s é ip ien t , que trois sortes de corps
r ep rod uc teu r s , c o n n u s sous les n oms d ’oe u f s , de
bo u r g e o n s , el de fragments ou boutur es .
Notre interprétation scientifique de la deuxième
sorte de corps reproducteurs de l’Hydre auxquels plusieurs
zoologistes semblent avoir à tort craint de donner
le nom d’tf'«/,i, doit être considérée non-seulement
comme une coiifirinalion, mais eiicoie comme une
démonstration de l’opinion émise à ce sujet par Pallas,
Wagler et M. Ebrenberg.
Des circonstances favorables nous ayant fourni les
moyens de faire sur ce sujet un très-grand nombre
d’observations que nous avons tâché de rendre aussi
exactes que possible, nous avons obtenu des résultats
qui nous forcent non d’infirmer, mais de rectifier la
détermination proposée par M. Ebrenberg d’une ]iré-
tendue région spéciale succe.ssivement gemmipare et
ovipare dans le corps de l’Hydre.
On a raison de dire que la région de la ba.se dn
Ml l iV E I .E K S R E C 1IERC11E.S SUR L ’HYDRE . 15
[lied de cet animal, base tpii répond an cul-de-sac
stomacal, est le siège, i° des bourgeons nonnaux produits
pendant la belle saison, 2° àesoenfs également
normaux cpii se forment ¡tendant l ’arrière-saison. Nous
avons recueilli, dans l’automne de 183g, un grand
nombre d’Hydres qui ne jiorlaient en effet des oeufs
(pie dans celle région ; et il est probable que lorsque
les Hydres vivent toute l’an née dans leur habitat naturel,
elles ne produisent en automne que des oeufs
normaux, V.
Mais de ce que tout le corps de l’Hydre (le pied et
les bras exceptés) peut produire , pendant la belle saison
, des bourgeons exceptionnels sons les influences
que nous avons indiquées , on pouvait présumer qu’il
pourrait aussi produire des oeufs exceptionnels (V. Pl. H,
fig. I ®— 5®) sous les mêmes influences, pendant l’arrière-
saison. Ce soupçon se fondesurce qu’une même région
du corps de l’Hydre pousse d’abord des bourgeons , et
sécrète ensuite de véritables oeufs.
Nous étions porté à croire que la distension irrégulière
de l’estomac des Hydres par des proies de
forme anguleuse , pourrait déterminer , pendant l’ar-
rière-saison, la même disposition à produire sur tout
le corps de ces animaux des oeufs exceptionnels, que
celle déjà constatée à l’égard des bourgeons développés
exceptionnellement pendant la belle saison.
Ayant été an dépourvu de ces proies de forme anguleuse
(larves et nymphes de cousin), nous y avons
suppléé, en quelque sorte, parl’abondanced’une nourriture
de forme ronde. Parmi les proies de forme ronde,