nisme animal très-infime et ceux des embrvons sporulaires,
des végétaux les pins inférieurs, dont les
mouvements sont bien connus des botanistes qui s’occupent
plus spécialement des plantes agames , et des
naturalistes qui ont proposé d’établir un règne intermédiaire
aux végétaux et aux animaux.
P R E M I E R S R É S U L T A T S d ’ o B S E R V A T IO J Y S M I C R O S C O P I Q U E S
C O M P A R A T I V E S F A I T E S S U R L E S E M B R Y O N S C I L I É S
L I B R E S D E S S P O N G I L L E S , E T S U R L E S C O R P S R E P R O D
U C T E U R S L I B R E S E T V A G A N T S D E l ’ e C T O S P E R M A C L A -
V A T A , üriger; Vaucheria Ungeri, Tburet.
La nécessité de porter, autant que possible, une
vive lumière sur les caractères communs et différentiels
des corps organisés placés aux dernières limites
de leurs règnes respectifs , n’a pas besoin d’être démontrée.
Convaincu de la nature entièrement animale de la
Spongille, et, par analogie, de tous les Spongiaires, j ’ai
saisi l’occasion de controverser moi-même l’opinion
que j ’ai émise à ce sujet dans ma notice adressée à
l’Académie, dans sa séance du 17 septembre i 838.
Etant parvenu, en novembre dernier, à me procurer
abondamment les corps reproducleurs libres et
vagues de Yectosperma, au moment ou je possédais
encore quelques embryons ciliés et libres des Spongilles,
je les ai étudiés en employant successivement
tous les procédés convenables.
Ünger ayant déjà décrit les corps reproducteurs de
NOUVELLES RECHERCHES SUR LA SBONGILLE. 217
T ectosperma clavata, et ayant donné une description
exacte de leurs moeurs, je n’ai eu qu’à confirmer ses
oliservations; mais il m’importait de déterminer les
organes du mouvement de véritable translation ambulatoire
de cet embryon végétal, et , dans ce but ,
j ’ai recueilli un grand nombre de ces embryons ambulants
dans un verre de montre, qui contenait déjà
des embryons ciliés et vagants de Spongilles, et je les
ai observés successivement à l’oeil nu, au microscope
simple et au microscope composé, depuis les plus
faibles grossissements jusqu’à ceux de huit et neuf
cents diamètres.
Il résulte de ces observations comparatives :
1“ Que les embryons ciliés et libres des Spongilles,
qui en été vaguent pendant cinq à six jours, se meuvent
encore en novembre deux ou trois jours de suite,
tandis que les embryons ambulants de plusieurs plantes,
soit ici de la Vaucheria Ungeri (Tburet) [Ectosperma
clavata, Unger), ne tardent pas à se fixer aux parois
du verre. Leurs mouvements cessent an bout de deux
heures, d’une b eure, et même quelques instants après
qu’on les a recueillis.
Qu’en portant sous le microscope composé ces
deux sortes d’embryons vagants, on peut voir facilement,
au grossissement de deux à trois cents diamètres,
sous un jour très-favorable, les cils locomotiles
de l’embryon spongillaire, tandis qu’on ne peut en
découvrir sur l’embryon de la Vaucherie. Un courant
très-manifeste était produit autour de l’embryon de
la Spongille, tandis qu’on n’en voyait pas autour de
<6.
3-