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(le uS3(), (l('s Hydres (|iii paraissaient avoir un on deux
abc(';s à la base du pied, (les tumeurs pi'oduisii'enl de
véritables oeufs. Autour d’elles, il y avait turgescence
vitale, et par conséquent une iriitation physiologique,
fous les oltservaleurs ont constaté, dans tons les
temps, la réalité el la nécessité de celte ii-ritation pby-
siologi([ue (]ui préside à la sécrétion des (cufs el du
speinic dans les oiganes spéciaux des animaux plus
ou moins élevés dans la série. Les oltservateurs mo-
dei iies ont eu outre reconnu ([ue les organismes des
animaux les plus inférieurs, et dépourvus d’organes génitaux
spécialisés, ariivenl naturellement, lors(jn’ ils
sont bien nourris, à un étal de pléthore et d’énergie
vitale nécessaiie ])our lem- rejH'oduclion. (l’est pendant
cet élat (pie se manifeste la turgescence vitale,
indice de l ’irritation hy|)ertrophi(pie qui produit les
gemmes, ou de l’irritation sécrétoire qui produit des
(cufs el des zoospei incs, tantôt dans des l'égions déterminées
, tantôt sur les divei s points du corps.
Tout le corps des Hydres arrivées à l’époque de la
lepi'oductiou suliit sans doute, dans tous les points ,
l’influence de rirrilalion physiologique qui préside à
cette fonction. Cependant deux parties, les bras et le
pied, ne jioussent jamais de bourgeons, et ne sécrètent
jamais d’oeufs; et ce sont précisément ces deux
parties du coips de ces animaux qui ne sont jamais
exposées à la distension et aux frottements produits
()ar les proies vivantes sur les parois de l’estomac. Il
semble donc naturel de croire que dans les Hydres très-
bien nourries, et en âge de multiplier, la distension et
NOU V E L LE S KEUUERUt lES SUR L'HYDRE. 7
l in ilalioli produites par les proies vivantes sur tous
les points des parois de l’estomac constituent la raison
[ihysiologiqiie (pii préside à la formation des bourgeons
el des (cufs sur tous les points du sac stomacal
de ces animaux.
Nous ue saurions trop engager les personnes (|ui
peuvent avoii' des doutes sur notre interprétation à
lépéler elles-mêmes nos expériences.
D’après nos observations sur la structure anatomique
des bras de l’Hydre, nous n’avons jusqu’à ce jour aucun
motif de croire que celte partie du corps de cet
animal pourrait produire des oeuis; mais il est ceiTaiu,
d’après les observations de Trembley, qu’un bras peut
pousser un rejeton de bras, et se montrer encore l)i-
furqué (voy. lig. i i , pl. 8 du troisième mémoire de
Trembley). Nous avons nous-même vérifié l’exactitude
de ce fait, et nous avons rencontré assez fréquemment
des individus ayant un on deux bras bifurques el
même tTifur()ués.
La structure anatomique du pied de l’Hydre ddlé-
rant beaucoup moins de celle du corps, il ne serait
pas impossil)le cpi’elle produisît des gemmes ou des
(cufs dans ([uekpies cas rares; mais nous ne sommes
point encore parvenu à obtenir ce résultat dans nos
expériences.
Pour terminer ce (pie nous avons à dire sur la
gemmiparité des Hydres, il ne nous reste plus qu à
indiquer nue deuxième sorte de bourgeons ([ui se produisent
dans un deuxième cas exceptionnel, (..es
deuxièmes bourgeons exceplionnels semblei-aienl au