I }
iD
(|uenimenl l’occasion d ’observer dans les vases à eau
stagnante et dansles bassins à eau courante, a aussi
lien dans les sites naturels des Spongilles, puiscpie
nous avons recueilli plusieurs fois sur des conferves
des corps oviformes de première saison , les uns isolés,
les autres rapprochés, dont les corps embryonnaires
n’étaient point encoi e sortis de leur coque ; ce que nous
avons constaté en en écrasant quelques-uns, et en
laissant les autres se développer dans nos vases.
La dissémination est impossilile à l’égard des corps
oviformes d’arrière-saison , à cause de la substance mu-
coso-cornée (v. pl. II, fig. 5 os"’ , 5oe” \ 5oe "\ 5oe " j
qui les agglutine et les fixe solidement entre eux, et
sur le coi ps qui avait servi d’iiabilat à la mère, et siir-
loiit en raison de ce que cette substance miicoso-
cornée agglutinante résiste beaucoup à la putréfaction.
Il ne peut donc y avoir formation de jeunes masses
spongillaires par soudure d’embryons sortant des c o ques
d’oeufs d’arrière-saison, à la suite d’un rapprochement
éventuel, puisque c’est toujours par l’effet du
rapprochement naturel des embryons qui sortent de
ces oeufs solidement agglutinés entre eux que se forment
ces sortes de masses spongillaires.
Le rapprochement artificiel des oeufs de première
ou d’arrière-saison, qu’on a préalablement isolés les
uns des autres, en les retirant du corps de leur mère,
est une expérience qui, permettant la mise en contact
de ces oeufs et celle des corps embryonnaires sortant
de leur coque, donne nécessairement lieu à la formation
de masses spongillaires naissantes qu’il suffit de
N O U V E L L E S RE CHERCH E S SU R L A SPO N G IL LE . 193
porter dans les bassins à eau courante pour en favoriser
l’accroissement.
Nous venons de voir qu’il sulfit de faire arriver au
contact immédiat les embryons spongillaires provenant,
soit de gemmes, soit d’oeufs, pour obtenir leur
soudure, etpar suite des masses spongillaires jeunes.
Il en est de même à l’égard des fragments naturels,
éventuels ou artificiels des Spongilles. Ces fragments
doivent être distingués en ceux qui jiroviennent des
embryons, en ceux détachés des individus ou des masses
spongillaires. Quels que soient leur provenance et le
mode de division qui les produit, leur mise en contact
immédiat produit toujours, lorsqu’ils sont bien vivants,
leur soudure, au moyen de laquelle on peut
ainsi se procurer des masses spongillaires très-diver-
siformes. Ces masses obtenues par soudure de fragments
ne sont point observables dans les lieux où les
Spongilles vivent et se développent naturellement, en
raison de ce que la scissiparité naturelle est leur mode
de reproduclion le plus rare, et de ce qu’on ignore
les éventualités qui mettraient en contact les fragments
provenant de la division d’iin embryon, d’nn
individu parfait, ou d’une masse spongillaire.
L ’expérimentation seule permet donc de rapprocher
suffisamment, dans les vases à eau stagnante ou
courante, les fragments de Spongilles de tout âge,
excepté pourtant celles q u i , après s’être produites ,
sont frappées d’atrophie, et l’on peut obtenir ainsi
des masses spongillaires au moyen de la souduie et
de la fusion de ces fragments, qui, s’ils eussent été
B o n i t e . — Z o o p h y to lo g ie , i l