I l VOYAGE DE I.A ÜÜNITE.
compit'IemuiU isolées des individus al le inls de pus tules
, pondre de s oeufs en général fé conds , sur les(|ncls
il y en a un certain nombr e cpii avortent. Nous devons
avouer que nous ne savons n u l lemen t à (pioi l ’on
jxnirrait altribner cette infé condité de ce nomb r e peu
cons idé rable d ’icnfs (pi’on voit avortei'.
Si ces déterminations relatives aux procédés physio-
logicpies de reproduction [lar oeuf cbez l’Ilydre, animal
évidemment dépourvu de testicules, et même d’nn
ovaire spécialisé, sont exactes, on devia les ¡irendro
en considération, lois([n’il s’agira de résoudre les
([iK'stions encore [lendantes de la Itisexnalité ou de la
dioïcilé des mollns(|ues inférieurs (acépbalés), et des
polypes malins on d’eau douce à panache eu fer à
cbeval ou infundibiiliforme.
Quoifpi’il eu soit, nous devions signaler ici l’iuqtor-
lance très-grande d’avoir égard à ce (|ue, dans les Spongilles
et dans les Hydres ([ui se leproduisent de trois
manières, et par plusieurs sortes de corps reproducteurs,
il n’y a cependant aucune spécialisation orga-
ni<]ue ui ovarienne, ni testiciilaire, appréciable sur
aucun jioinl dn corps de ces animaux inférieurs. Or,
eu l’abseuce de celte spécialisation organique pour la
rc})roduclioii , nos observations et quelques ex[)é-
rieuces directes ou indirectes nous permettent d’avancer
pour le moment (|ue la modification nécessaire
|)oiir la reproduction cbez la Sjiongille et l’Hydre, porte
en même temps sur tout le tissu animai de ces organismes
inférieurs , el encore jilussur le litpiidc luilritif
ou le sang de ces animaux inférieurs, <[ui, à lui seul,
NOtlVET.Etî.S RECtlERCllF.S SUR (.’HYDRE.
représente Ions les fluides circulatoires cl Ions les
(Inkles générateurs des animaux de pins en plus élevés
dans la série. Nos oltservations à cet égard coïncident
du reste avec celles déjà faites sur les polyjies par
MM. Farré, Nordman, el sur les ascidies composées par
M. Milne Edwards ; nous avons vn nous-méme les
zoospermes ou cercaires, el les oeufs osciller dans le
sang des alcyonelles ; et ces faits méritent de iixer
toute l’allenlion des savants positifs tpii doivent éviter
les erreurs produites par le mauvais emploi de l’aiia-
logie.
Voici maintenant les résultats de nos observations
microscopiques, que n o u s avons répétées en 1840 et
1841, pour bien établir la composition de l’oeuf de
l’Hydre, étudié depuis le moment où il commence à
poindre jusqu’à celui de la poule.
Le premierrudiment de l’oeuf normal ou exceptionnel
de l’Hydre, porté sous le microscope, et observé
à divers grossissements, n ’est point une vésicule primordiale.
11 n’est réellement qu’un amas de globules
étendus en nappe entre les deux peaux, et non circonscrit
par une membrane (v. % . 1“, I ,pl. H).On ne saurait
donc regarder cet amas, qui n’est point sphérique à son
origine, ni comme un vitellus, puisqu’ il ne se forme
point spliéroïdalement autour d’une vésicule primordiale,
ni comme une vésicule du germe proprement
dite, puisqu’il n’a point, à son origine, celte forme
vésiculaire.
Le premier rudiment de l’oeuf de 1 Hydre ne peut
donc être considéré que comme l’analogue de la sub