(111 ne peiil distinguer sous la co(pie ni la f'ortnation
de ces bras, ni celle de la boncbe , ni enfin celle du
pied, et nous n’avons figuré les bras dans les embryons
avancés que pour indiquer leur existence réelle;
mais en faisant éi'later Toeuf, si Tembryon n’est pas
trop déchiré par la rupture, ou peut s’assurer que
deux , trois ou (piafre bras cour ts , la bouche et le
rudiment du pied existent déjà. On peut encore le
reconnaître, si on assiste à Téclosion naturelle d’ un
embryon qui étale peu à peu ses liras (v. fig. lo , i i ,
12, Pl. II). Nous avons aussi vu éclore des embryons
qui semblaient n’avoir encorea i icunrudiment de bras.
Mais, dans ces cas, c ’était Textrémité opposée à la b o u che,
ou le rudiment dupied,qui se montrait lepremier
en dehors de l’ouverture de la coque (v. fig. 9, Pl. II).
En observant les bras des Hydies, au moment de leur
première sortie de Toeuf, on voit qu’ ils sont alors très-
cour ts, et qu’ils renferment dans leur intérieur un prolongement
de la couche globulineuse qui constitue sa
peau interne. Cette observation nous semble suffire
pour établir (|ue les bras des embryons ovulaires se
forment absolument de là même manière que ceux des
embryons gemmaires.
Dans toutes nos observations sur le développement
embryonnaire de THydre, nous n’avons jamais pu
apercevoir le moindre mouvement de liquides circulants
ni oscillants dans le corps de Tembryon;et il paraît
que la formation plastique se fait en général avec
une grande len teu r , en sorte qu’on peut dire que Tab-
sorpfion de Teaii aérée, qui est le milieu nécessaire
N O U V E L L E S R E C H E R C H E S S U R L ’H Y D R E . fi7
pour Tiucubation de cet oeuf , est elle-même si minime
ou si faible, qu’elle ne provoque aucun mouvement
d’oscillation de liquides, appréciable du moins
chez Tembryon qui est encore dans Toeuf, ou même
sorti de sa coque.
Il est probable que lorsque le tissu glutineux de
Tembryon qui est alors une sphère c reuse , renfermant
à son centre un amas de grands el de petits gloliules,
est devenu contractile, il exerce alternativement des
expansions et des contractions qui , semblables à celles
si facilement observables sur Tembryon des l ima c e s ,
désagrègent ces globules, en font crever plusieurs, el
c ’est sans doute ainsi que se creuse au centre la cavité
du sac stomacal qui se perfore en avant pour
former la b ouch e , et peut-être aussi en arrière, pour
se disposer en un orifice qui fonctionnera presque
toujours comme une ventouse caudale ou comme un
pied, el très-probablement jamais comme anus.
Les embryons ovulaires sortent de Toeuf en le faisant
éclater. Lorsqu’on assiste à cette é clos ion, on voit
la déchirure de Toeuf s’opérer sur une étendue plus
ou moins grande de la surface libre, tantôt lentement,
d’autres fois assez promptement , selon le degré de distension
qu’exerce Tembryon sur les parois de la coque
de cet oeuf. Cette déchirure est en général en ligne
droi te , ce qui permet une ouverture qui semble être
circonscrite par deux valves. Mais la forme linéaire
de celte déchirure n’est pas constante. Nous avons vu
les embryons ovulaires sortir de Toeuf, la tête étant la
première au d eho r s , ce qui a lieu le plus fréquem