(létermiiiatioii semble d e v o ir s e rv ir à e x p liq u e r commeiil il se fail
que, dans la même espèce d’H yd re , les coques des oeufs présumés
de la même so rte se montrent tantôt épineuses et tantôt non ép ineuses.
Ces ob se rv a tion s , qui ont fourni des résultats in a tten d u s , ont
été faites avec toutes les précautions conv enab les, p uisqu’on a pu
compa rer les oeufs frais de l’Hydre orangée de Rennes et c e u x de
la même espèce recueillis à Paris avec des oeufs à co q u e épineuse
p répa rés a v e c soin par M. D u ja rd in , qui les a v a it en vo y é s à
M. Laurent.
Les oeufs que 51. Ltiurciit a o b serv es compa ra tivement sur
l ’Hydre orangée de Rennes e t sur la même espèce des environs de
Paris ont été formés et pondus en a v r il de cette année (18 4 3), et ne
diffèrent nullement de ceu x que ces animaux donnent en plus grand
nombre en novembre et décembre. M. L a u ren t .se propose de soumettre
plus tard à la S o c ié té un expo sé des conditions qui lui ont
paru p r é s i d e r à ce tte v a r ia b ilité de la forme des coques de ces oeufs.
Nous lei-miiierons ces remarques relatives à la solution
de trois questions réellement importantes, en fiii-
sant observer que nous ne noits sommes arrêté à la
première déjà résolue par trois naturalistes que parce
qu’ il y avait encore en Fran c e , en iS d q , des personnes
qui confondaient les oeufs avec les bourgeons
de l’Hydre. Tous les doutes à cet égard étaient déjà
levés ; mais notre démonstration n’aura pas été inutile.
La solution de la deuxième que s t ion, jointe aux
faits déjà vus par Tli. de Siebold, aux nouvelles observations
de M. de Quatrefages et aux résultats de nos
rechercbes sur les corps reproducteurs de la Spongille,
nons semble prouver toute l ’ importance des principes
que l’ovologic comparée doit emprunter à l’anatomie
N O L V E L L E S RE CHERCHES -SLR L 'H YD R E . 99
elà la physiologie comparat ives, pour éviter les erreurs
dans lesquelles on peut être entraîné par des vues
théoriques qui ne reposent point sur l’ensemble des
fiiits connus. Fa solution de cette deuxième question
ne permet donc point d’accepter comme valable
en physiologie comparée la doctrine ovologique de
R. Wagner, soutenue en France par M. Co.ste, puisq
u ’ i l existe des oeufs simples et univésiculaires, puis que
les ovules sont soumis , comme les organes, a la
loi de simplification graduelle démontrée par les faits
nombreux que fournit Tanatomie comparée.
Fa solution d e là troisième question à latpielle nons
croyons être arrivé par les mêmes procédés d’observations
et d’expériences poursuivies avec une persévérance
indispensable, offrira un intérêt secondaire en
ajiparence sous le rapport de l’application qu on peut
en faire aux espèces zoologiques. Mais nous nous ré servons
plus tard de démontrer son importance en
physiologie comparée , lorsque nous aurons a exposer
dans la suite de nos rechercbes sur le développement
des animaux, les divers procédés pbysiologique.s suivis
par la nature dans le mécanisme de Tovification,
c’est-à-dire de la fabrication de diverses sortes d ’oeufs,
depuis les plus complexes jusqu’aux plus simples.
Nous ren vo y ons , au reste, aux observations tre?
exactes de M. Ebrenberg sur la spinosité de Toeuf de,
THydre, citées textuellement ci-dessus, pour mettre en
relief l’importance des rapprochements q u’ il a faits à
ce sujet dans ses remarques critiques sur le Mémoire
de M. Tnrpin relatif à Toeuf de la Cristatella mucedo.