Il
ÎJ '
II
j ■;
A,.
vai ier de ([iiiilre OU six ligues, jus((u’à uu jioiice ou uu
jioiice el demi, dans son plus grand diamèlre. Or,
comme ces individu.s spongillaiies ([ui ne dèjiasseni,
point celle taille, meurent après s’èlrc reproduits, il
fallait né'cessairemenl les distinguer des Spongilles (|ui
se pi'éscntcnt sous forme de masses plus ou moins
mainelomiées ou plus ou moins rameuses. Ces masses,
de formes liès-vai-iées, ont une grandeur toujours
lieaucoup plus considérable cpie celle des individu.s
spougdlaires, et on ue jieut estimer même ajijuoxima-
livement les limites de leur taille, en raison de ce
qu’elle est sulioi-donnée à un très-grand nondire d’é-
venUiaiilés.
Que soûl les masses spongillaires cpie les zoologistes
ont regardées, soit comme lessemblaiit aux éponges,
piiiscpi’ils les ont nommées ép o n g e s d ’e a u d o u c e ,
soit comme des polypiers, {luiscpi’ils les ont classées
dans les collections et les musées zoologicjues comme
des individus on des collections d’individus appartenant
à des e.sjièces diverses?
La l'éponse à celte question n’est pas facile, tant
qii’on se borne à recueillir et à étudier ces masses,
soit à l’état sec, soit même à l’étal frais et vivant. C’est
ainsi ((u’on a procédé juscpi’à ce jour, et c’est pourquoi
celte question nous paraît n’avoir point encore
reçu un commencement de solution. Cejiendant les
observations faites jiar M. Dulrocbet ( i) sur les greffes
qu’il a obtenues expérimentalement des Spongilles,
( i) V o ir Annales des sciences naturelles, o ctolire 1H28.
NOUVELLES EECt lERCHES SUR LA SPONGILLE. 177
nous semblent devoir être considérées comme les pre
micrs documents scienlificpies ([iii peuvent nous
mettre sur la voie de cette solution. Quelques faits
isolés avaient excité noire attention sur ce point. Nous
avions vu frécjuemment des embryons ciliés libres se
souder les uns aux autres, lorsque étant arrivés an
terme de leur vie vagante, ils se rapprochaient et se
touchaient fortuitement au moment où ils étaient sur
le point de se fixer aux corps sous-lbiviatiles. 11 suffisait
alors de les laisser en contact pour obtenir leuigreffe.
Mais les greffes obtenues par M. Dutrocliet entre
des fragments de masses spongillaires el celles cpie
nous avions vues s’opérer sous nos yeux entre des embryons
ciliés libres, n’étaient encore cjue des faits
isolés ou étudiés simplement en eux-mémes, et il pouvait
être important d’en recbercber les conséquences
natiiielles.
Avant d’aborder la recherche de ces conséquences,
nous devions nous assurer 1“ si tous les emliiyons
spongillaiies provenant des diverses sortes de corps
reproducteurs que nous avons décrits, pouvaient se
greffer plus ou moins facilement entre eux, el 2° si
les individus spongillaires, provenant des diverses
sortes d’embryons, étaient aussi susce|>libles de se
greffer les uns aux autres dans tous les temps de leur b
vie.
Pour parvenir au but que nous nous proposions
préalablement, nous n’eûmes pas liesoin de faire des
expériences nombreuses. Nous avions placé isolément
B o n i t e . — Z o o p l.y lo lo g i e . 13
■