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greffe des Spongilles coiistalés par M. Dutrocliet el
par n o u s , on reconnaîtra (pi’en mettant à profit ces
données positives pou r tenter d ’ari iver à des résultats,
il-n’en faut pas moins vérifier les trois suppositions
aii.xqnelles nous avons été conduit par les réflexions
<|ue nous ont suggérées les faits que nous avons dû
rappeler.
A l’égard de la première su p po s ition , savoir, celle
qui consiste à considérer une massespongillaire comme
nn individu simple arrivé à une taille gigantesque par
l’elfet de circonstances trè s-fa vorable s, iiou sp ou von s
affirmer que nous n’avons jamais pu a r r iv e r a en o b tenir
ni dans nos vases à eau stagnante , quoique fré-
quemment renou velée et même v e n tilé e , ni dans le
bassin à eau de fontaine vive et courante. Enfin, dans
le très-grand nombre de Spongdles fort grandes fixées
sur des tiges de plantes fluviátiles que nous amenions du
fond de l ’eau ju sq u ’à la surface, et que nous étudiions
ensuite avec soin en les comp aran t aux individus
simples de taille ordinaire et pourvus d’un tube ou
mamelon , nous sommes toujours parvenu à constater
que ces Spong illes n’étaient poin t des individus
simples gigantesques, parce qu ’on apercevait sur les divers
points de leu r périphérie plusieurs tubes ou mamelons
dont les orifices livraient passage au courant sortan
t, et parce q u ’en les dé chiran t ou en les coupant
en divers sens p ou r observer leu r in té r ieu r , nous y
trouvions les indices certains d’un ou de plusieurs in dividus
spongillaires d’un âge plus ou moins avancé.
Ces individusa va ien t dû être enveloppés par un agrou-
N O U V E L L E S R E CH E R CH E S SU R LA S PO N G IL LE . 185
peinent éventuel d ’in d iv id u s , les uns conlemp orains,
les autres d’âges d iv e r s , q u i, après s’étre so u d é s ,
avaient encore conservé on perdu leu r mamelon ou
tube excréteur.
A in s i, ju sq u ’à présent nos observations sur les Spongilles
de nos vases à eau stagnante, sur celles du bassin
à eau c o u ran te , jo in te s aux observations faites dans
les sites n a tu re ls , ne nous permettent po in t d ’admettre
que les masses spongillaires soient des in dividus
simples, gigantesques et parvenus à cette taille
avant de s’être reproduits. Nous croyon s même que
nos observations comparatives ont été suffisamment
répétées, pour nous autoriser à conclure que ces masses
ne sont jamais des individus simples devenus n orma lement
gigantesques.
Cette con clusion , ou ce premier ré su lta t, confirme
indirectement ce que nous avons avancé au sujet des
limites de la taille des individus spongillaires s im p le s ,
et nous conduit à examiner les conséquences de la soudure
de ces individus envisagés dans la série des phases
de leu r vie. La n otion acquise de cette soudure comme
fait expérimental est le motif rationnel de cet examen,
q ui sera lui-même la vérification de la deuxième sup-
l)()sition relativement au caractère zoologique des
masses spongillaires.
Ces masses sont-elles ré e llem en t, ainsi q u ’on est in duit
à le penser ci priori, des agglomérations d’in d ividus
simples d ’abord isolés , ensuite soudés ou greffés
les uns sur les autres et plus ou moins confondus?
De ce qu ’elles ne sont jamais el ne peuvent jamais