CeperKlaiit nous nous sommes aperçu (|u’en nourrissant
les Hydres soit avec des cypris,soit avec des
daphnies, il arrive airssi parfois que les Hydres poussent
des bourgeons exceplionnels qui donnent lieu
à des anomalies dont nous par lerons plus tard. C’est
en mai i84i que nous avons comrnerrcé de faire celte
remar([ire, et nous avons constaté que celte pousse
de bourgeons exceptionnels a lieu lor scpre lès Hydr es
mangent un tr-ès-gr'and nombre de cypris ou de
daphnies qui sont entassées et placées en tr avers dans
leur corps, ou bien lorsque ne mangeant qu’un petit
nombre ou qu’un seul de ces animaux, la proie avalée
séjourne pendant longtemps vers le milieu du sac
stomacal el plus ou moins près de sa borrche. C’esl
alors sur le point unique distendu, ou sur les diver’s
points c[ui ont éprouvé la distension, qu’appararssent
les bourgeons exceptionnels, dont plusieurs offrent
des anomalies que nous décrirons en traitant des
monstruosités de l’Hydre.
Nous avions été conduit par l’observation à penser
qire la distensiorr de l’estorirac de ces polypes par des
proies anguleuses, pouvait produire les gemmes sur
tous les points de leur corps, et nousdiimes soupçonner
(jue la distension produite par' les proies vivantes de
forme ronde, pouvait agir plus efficacement sur le
cul-de-sac stomacal qiri répond à la base du pied.
Nous nous mîmes alors à observer fréquemment pendant
plusieurs heures des Hydres qui avaient avalé en
peu de temps plusieurs daphnies (de 5 à 7). Nous
vîmes les Hydres contracter de temps en temps leur
N O U V E L L E S RECHERCHES SUR L ’H YURE. h
estomac jrour pr essurer le suc de leirrs proies avalées.
Les contractions se faisaient en deux sens. Dans l’un,
les jrroies étaient refoulées vers le cul-de-sac stomacal,
el le cor ps de l’Hydre était fortement distendu dans
cette région et atténué du côté de la bouche. Les
contracliorrs rpri avaient lieu dans le deirxième sens,
porlaierrl la masse des proies avalées vers l’orifice de
la bouche ; mais elles étaient bientôt suivies de la
conir’aclion qui i-efoulail de nouveau les aliments
contre le cul-de-sac stomacal. Ces observations nous
por tèrent à considérer celle fr équence de la distensiorr
de ce cirl-dc-sac stomacal, comme un pbérromène qui
coïncidait avec la fréquence du développement des
bourgeons darrs cette région qui répond à la base du
pied. Mais il corrvenail, avant d’iirlerpréter ainsi ce
fait de coïncidence, d’examiner an microscope si les
diverses parties dir corps des Hydres (|ui poussent de.s
gerrrmes, offraient une organisation spéciale appropriée
à la gemmation. Or, de nombreuses observa-
tiorrs microscopiques sur tous les points des parois
du sac stomacal, les plus exposés à la distension parles
aliments, et les plus susceptibles de pousser- des
bourgeons, ne nous ayant fait découvrir- aucune spécialisation
organique jrermanenle ou tenrpoiaire en
rapport avec la reproduction, soit par gemmes, soil
par- oeufs, irons ne pouvions assigner à ce phénomène
une condition anatomique démontrable, el nous
étions ainsi amenés à en recbercber la r aison l)by-
siologiqne.
Nous avions eu l’occasion d’obser ver-, dans l’automne