constitution physique. Dans un ordre rigoureusenienl logique,
on devra tôt ou tard procéder ainsi, et c ’est ce qui nous
a déterniiné à le proposer depuis plusieurs années (i).
Ou a donc dù instituer des sciences qui traitent de.s orga-
iiisiues ou des parties des corps organisés (aiiatouiie et physiologie
animale et végétale), et c’est à cet ordre de sciences
que correspond logiquement la science des parlies ou de la
constitution physique de.s corps hruts sidéraux, qui est réellement
l’aiiatomie et la physique sidérale.
Mais les corps naturels sont non-seulement des touts dont
il faut préalahlement connaître les parties constitutives, ils
peuvent encore former des groupes. Ils ne sont donc pas
seulement des organismes ou des iiiorgaiilsmes. Ces mêmes
corps, ces mêmes touts se groupent en effet, se coordonnent,
s’harmonisent entre eux, et tous ces groupes réunis forment
le système général de la nature, dans lequel on a établi les
trois grands systèmes désignés sous le nom de règnes, le.s-
quels, suivant l’ordre des créations, sont : le règne sidéral,
le règne végétal et le régne animal.
Le groupement ou la systématisation des corps naturels,
qui forme le deuxième point de vue de leur étude, est doue
l’objet principal de la science des règnes de ces corps préalahlement
étudiés comme organismes ou inorganismes. Nous
ne voulons point entrer ici dans un exposé des diverses
branches de sciences qu’on a instituées ou proposées pour
mieux approfondir l’étude de l ’histoire complète des corps
( i) Dans nos cours à l’Athénée royal , dans nos Mémoires publiés
dans le journal te Censeur médirat, en i 8 3 /l, et nos articles sur les
principes et la doctrine de l ’anatoinie comparé e , et sur celle des
sciences naturelles dans les Annales françaises et étrangères d’ana-
tomiect de phys iologie , dans le supplément an Dictionnaire des
sciences naturelles, édité par Pitois-I.evrault .
naturels (i). H nous faudrait discuter la conveuance et l’op-
portuiiité de toutes ces sciences , ce qui nous entraînerait
beaucoup trop loin. Nous croyons, au reste, en être dispensé,
parce que, pour rendre l’institution de ces sciences
plus rationnelle et basée sur des principes certains, il est
urgent de poser ou d’éclaircir un certain iiomltre de questions
purement pratiques, qui n’ont poitit été approfondies autant
qu’il est possible de le faire à notre époque.
Parmi ces questions, celle qui nous semble devoirêtre mise
le plus en relief, est celle de l’individualité spécifique ou non
.s])écifique des corps naturels (2 ). Nous devons dire mainte-
(1) M. de Blainvil le «mis semble avoir proposé un ordi-c analytique
trés-favorahle an progrès de la science générale de.s animaux,
ou zoologie, qu’il div ise en six branches principales, savoir : la
zootomie; la zoohiologie ou physiologie animale; la zooclassie
ou classification des animaux; la zooéthiqi ie on histoire de.s moeurs;
la zooiatrie ou médecine, et la z.oonomie on le gonvernomeiU,
c ’est-à-dire, les arts de guérir, de gouverner , d’elever, de chasser
ou de pécher les animaux. Ces mêmes distinctions, qui sont applicables
à la science générale des végétaux on phytologie, ne
peuvent l ’être qu’en partie à la science générale des corps firuts.
(2) En sciences natnrcllcs, l ’individual ité n’est graduel lement et
de plu s 011 plus nettement spécil iqne que dans le régne animal.
On peut dire qu’elle est moins nettement spécifique on subspéci-
fique dans le règne végétal. Enl ii i, l’indiv idual ité naturelle des
ma.sses sidérales se montre toujours comme étant réellement non
spéci l iqne, parce qu’elle est inorganique ; et attendu que nous ne
pouvons assister au développoii ient d ’un corps sidéral , on ne
peut faire à cet égard que des conjectures ou des hypothèses non
véri fiables, ce qui ne conduit à rien dans des sciences positives.
On a aussi dis tingué l’individual ité spécifique en absolue et en r e la
tive, lorsqu’il s’est agi d’apprécier et de déterminer l ’indiv idna-
Utéanimale comparée à l’individual ité végétale . fVoyé z le Mémoire