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 peut-être  assez  exactes  pour dissiper des  incertitudes,  
 signaler  des  interprétations  erronées  ou  incomplètes ,  
 et  surtout  pour  conlrilnier  à  remplir  les  lacunes  que  
 présentent  les  points  les  plus  impoi laols  et  les  plus  
 difficiles  de  l’iiistoire  naturelle  d’un  animal  cpii  a  tant  
 occupé  les  naturalistes  philosophes,  depuis  1739 jusqu’à  
 notre  époque. 
 Nous  avons  dû  iusistei'  sur  la  caractérisation  anatomique  
 de  l’oeuf de  THydre,  parce  que  Rodolphe Wagner  
 nous  paraît  s’être  trop  bâté  de  généraliser  en  
 ovologie ,  et  que  d’autres  pei'soimcs  en  France ont  été  
 induites  à  pailager  cette  précipitation.  Nous  croyons  
 d’ailleurs  avoir  démontré,  dans  notre  deuxième  mémoire  
 sur  le  développement  des  animaux,  comment  
 R. Wagner ,  ti op  pi éocciipé  sans  doute  de  vues  théoriques, 
   a  pu  être  entraîné,  malgré  l’insuffisance  des  
 faits,  à  proposer  une  théorie  ovologique  trop  exclusive. 
 D’après  l’ensemble  de  ces  données  scientifiques  ,  
 qui  l ésultent des  observations de Trembley, de Roesel,  
 de  Pallas,  de Wagler, de M.  Ebrenbei'g  et  des nôtres,  
 nous  croyons être en droit  de  conclure que les Hydres  
 pondent de  véritables oeufs  que nous avons  démontré 
 n’avant  figure  l’oe uf  de  l’Hydre  que  vu  à  l ’extérieur ,   nous croyons  
 devoir insister  sur  la composi t ion  anatomique  et la  signification  de  
 cet oeuf  et  donner  à ce sujet des  figures, qui  le représentent  dans  la  
 serie  de  ces  développements;   cette  insistance  est  fondée  sur  plusieurs  
 motifs   qui   seront  développés  en  traitant  rei i ibrvotogic  de  
 cet  animal. 
 NO U V E L L E S   RECHERCHES  SUR  L ’HYDRE.   49  
 être  simples  ou  univésiculaires.  Ce  serait  bien  à  tort  
 qu’on  donnerait  à  ces  oeufs  le  nom  de  spores  ,  qui  
 ne  doit  être  appliqué  qu’aux  corps  reproducteurs des  
 végétaux  les  plus  inférieurs. 
 Mais il  ne suffit pas d’avoir démontré que  les Hydres  
 produisent  des  oeufs  simples  ou  univésiculaires  dans  
 toutes  les parties de  leur  corps,  depuis la base du pied  
 jusqu’à  la  bouche,  il  nous  faut  encore  donner  la  signification  
 de  cet  oeuf  comparé  à  celui  des  animaux  
 plus  ou  moins  élevés  dans  la  série  animale. 
 Nous devons  rappeler à  ce sujet qu’ayant porté  sous  
 le microscope un  grand nombre  d’Hydres  au moment  
 de  la première  apparition des  tumeurs qui  produisent  
 les oeufs,  nous  avons mis  le plus  grand  soin  à  scruter  
 si Toeuf de  cet animal se forme  à  son origine  première  
 par  un  développement  sous Tun  des  trois modes  suivants  
 : 
 1°  L’oeuf de THydre se forme-t-il par  l’accroissement  
 de  Tun  des  globules  de  son  tissu,  qui  ont  été  considérés  
 comme  des  germina,  et  par une  formation  glo-  
 bulinaire  dans  Tintérieur du  globule agrandi et  accru  ?  
 Dans  ce  cas,  la  formation  de  Toeuf  de  THydre  aurait  
 ressemblé  au  développement  intra-utriculaire  des  végétaux; 
   mais nous  n’avons  rien  vu  de semblable. 
 2°  La  formation  de  Toeuf  de  cet  animal  se  fait-elle  
 sous  un  mode  inverse,  c’esl-à-dii'e,  voit-on,  autour  
 d’un  globule  ou  noyau  considéré  comme  un  germe  
 très-petit,  ou  comme  une  vésicule  du  germe  vesti-  
 giaire,  s’agglomérer sphériquement des globulins plus  
 petits,  (pii  formeraient  un  vitellus  enlouiaiit  le  glo- 
 Bonile.   — Zoophytologie.   4